Economie

Le numéro deux de la banque centrale américaine inquiet d’une victoire d’un candidat anti-euro

Le numéro deux de la banque centrale américaine, Stanley Fischer, a estimé qu'une victoire à l'élection présidentielle en France d'un candidat favorable à une sortie de l'euro pourrait entraîner «des perturbations» financières.

Après John Greenwood, chef économiste d’Invesco basé à Londres, c’est un autre grand ponte de la finance internationale qui s’inquiète de la tournure que pourrait prendre l’élection présidentielle. Interrogé sur la chaîne CNBC, en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington, Stanley Fischer, vice-président de la FED, la banque centrale américaine, a relevé que l'élection française comportait «des candidats qui disent vouloir sortir la France de l'euro».

«Vu que le partenariat franco-allemand est une partie absolument cruciale du projet européen, ce serait une très grosse affaire et il sera très difficile de savoir comment cela se passerait», a affirmé le vice-président de l’institution financière la plus puissante du globe.

«Impact possible» sur les Etats-Unis

«On doit penser à cette possibilité et commencer à réfléchir», a-t-il ajouté, précisant que la banque centrale américaine «prêtait attention à ce qui se passe à l'étranger [...] et à l'impact possible» sur les Etats-Unis.

«Nous savons que des perturbations pourraient intervenir», a-t-il averti.

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L'ancien ministre de l’économie Emmanuel Macron et la candidate souverainiste Marine Le Pen, partisane d'une sortie de l'euro, sont en tête au coude-à-coude avant le premier tour des élections présidentielles de dimanche, selon les sondages. Ils sont suivis de près par le candidat de la droite François Fillon et celui de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon.