Les journaux Le Monde et Les Echos annoncent dans leur édition du 6 avril que les chantiers navals STX de Saint-Nazaire s'apprêtent à passer sous contrôle italien, via le constructeur naval Fincantieri.
«Fincantieri a accepté de ne prendre qu'une majorité relative, de l'ordre de 45% à 49%», assure Le Monde. «L'Italie aurait néanmoins le contrôle [de STX France], grâce à la présence d'une fondation bancaire privée italienne qui obtiendrait autour de 10% [des parts de STX France]», précise le quotidien.
Le Monde ajoute que «le reste des titres devrait se partager entre l'Etat français, qui conserverait ses 33% actuels – sa minorité de blocage – et le groupe militaire public DCNS, qui obtiendrait 10% ou un peu plus». Ce montage capitalistique a pour vocation d'empêcher Fincantieri de devenir le seul maître à bord.
Selon Les Echos, lors d'un point presse prévu le 6 avril à Paris, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, «confirmera qu'il n'est pas question de nationaliser ce fleuron de l'industrie navale française», malgré des prises de position en faveur de cette hypothèse par plusieurs candidats à la présidentielle, dont Benoît Hamon et François Fillon.
La possibilité d'une «nationalisation transitoire» des chantiers STX – où travaillent 2 600 salariés – avaient effet été évoquée avec insistance dans l'éventualité où l'Etat ne parvenait pas à un accord satisfaisant avec Fincantieri.
L'Italien est le seul candidat à avoir déposé une offre de reprise des chantiers STX France de Saint-Nazaire, filiale florissante du groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuliding en faillite.