Economie

L'UE demande à Paris des efforts budgétaires et à Berlin, de stimuler l'économie

La Commission européenne a épinglé la France, ainsi que plusieurs autres pays pour les déséquilibres jugés excessifs de leur économie. Bruxelles a également pointé du doigt la première économie de la zone euro, l'Allemagne.

Dans un rapport rendu public le 22 février, la Commission européenne a critiqué l'augmentation du niveau de la dette publique française qui continue d'augmenter. Même si le rythme de son accroissement a faibli, elle demande à Paris de poursuivre ses efforts budgétaires. S'agissant de l'Allemagne, championne des exportations, Bruxelles l'incite «à relancer davantage l'investissement public».

La France fait partie des six pays épinglés par le rapport européen pour les «déséquilibres excessifs de son économie», en compagnie de la Bulgarie, de la Croatie, de l'Italie, de Chypre et du Portugal. 

Première économie de la zone euro, l'Allemagne, régulièrement saluée pour ses excédents commerciaux records (récemment à la fin du mois de janvier par la nouvelle administration Trump), fait partie des six pays plus faiblement critiqués par l'exécutif européen.

La Commission constate un «déséquilibre économique», mais sans recourir au terme «excessif».

Outre l'Allemagne, les cinq autres pays en «déséquilibre économique» sont l'Irlande, l'Espagne, les Pays-Bas, la Slovénie et la Suède.

Le reste des 27 pays de l'UE, la Grèce ne figure pas dans ce rapport car elle bénéfice d'un plan d'aide, ne présente pas de déséquilibres économiques, selon l'exécutif européen. 

Baptisé «paquet d'hiver», ce rapport de la Commission européenne est censé inciter les pays membres de l'UE, et notamment ceux de la zone euro, à faire converger leurs économies.

Après la présentation de ce rapport, un dialogue s'installe entre l'exécutif européen et les pays qui doivent lui présenter leur réponse au mois d'avril.