Pour la deuxième année consécutive, le taux de chômage a légèrement baissé (-0,2 point) en 2016, pour s'établir à 9,7% en métropole et 10,0% sur l'ensemble du territoire français, a annoncé l'Insee le 16 février. L'indicateur, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a terminé l'année sur une baisse de 0,1 point, mais le taux du troisième trimestre a été révisé à la hausse, à 9,8% en métropole (au lieu de 9,7%) et à 10,1% avec l'outre-mer (au lieu de 10,0%).
Ces évolutions sont toutefois à analyser avec prudence, car elles se situent dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 point).
Au total, l'Insee a comptabilisé, fin 2016, 2,78 millions de chômeurs en métropole, soit 68 000 en moins (-2,4%) sur l'année. Parmi eux, 1,2 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée diminue à 4,2% de la population active (-0,1 point).
Au quatrième trimestre comme sur l'année, la baisse du chômage est portée par les jeunes (15-24 ans), qui restent malgré tout les plus touchés par le fléau. Leur taux s'établit à 23,3%, en baisse de 1,7 point sur ce trimestre et de 0,7 point sur un an. Quand aux seniors (50 ans ou plus), avec un taux de chômage de 6,7%, leur situation est stable sur un an, malgré une amélioration en fin d'année (-0,4 pt).
La tendance enregistrée par l'Insee se rapproche de celle de Pôle emploi, qui a vu partir 17 400 personnes de sa catégorie A (sans activité) sur le dernier trimestre et 107 400 sur l'année 2016. Mais les baisses enregistrées sur le trimestre et sur l'année sont à nuancer par le fait que le «halo autour du chômage» est, lui, en hausse. Ces personnes souhaitant travailler, mais non comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,5 million au quatrième trimestre, un nombre en augmentation de 21 000 sur le dernier trimestre de l'année et de 65 000 sur un an.
En revanche, le nombre de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, continue de diminuer (-0,1 pt sur le trimestre, -0,4 pt sur l'année), à 6,2%. Il s'agit, pour l'essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.