«Dans le passé, les Américains ont eu 13 guerres qui ont coûté 40,2 trillions de dollars […] Que se serait-il passé s’ils avaient dépensé une partie de cet argent pour développer les infrastructures, pour aider les fonctionnaires et les ouvriers ? Peu importe si cela était ou non bien stratégiquement, vous êtes supposés utiliser l’argent pour votre propre peuple», a lancé Jack Ma lors du Forum économique, qui se déroulé à Davos, en Suisse.
Il a ensuite poursuivi sur sa lancée : «Quand j’étais jeune, tout ce dont j’entendais parler sur l’Amérique c’était Ford et Boeing et toutes ces entreprises de fabrication. Les dix à 20 dernières années, tout ce dont j’entends parler c’est la Silicon Valley et Wall Street […] Que s’est-il passé ? [Durant] l’année 2008, la crise financière a balayé 19,2 trillions de dollars rien qu’aux Etats-Unis et a détruit 34 millions d’emplois dans le monde. Donc que se passerait-il si les dépenses pour Wall Street et le Moyen-Orient avaient été réservées au Midwest des Etats-Unis, pour développer l’industrie là-bas ? Cela aurait pu changer beaucoup.»
«Donc ce n’est pas que les autres pays volent vos emplois, les gars, c’est votre stratégie !», a-t-il conclu.
En 1999, Jack Ma a fondé Alibaba, l’une des plus grandes plateformes de e-commerce au monde. Selon le magazine économique américain Forbes, la fortune nette du Chinois s’élèverait à environ 27,7 milliards de dollars, ce qui ferait de lui le deuxième homme le plus riche de son pays.
En janvier 2017, il avait rencontré le président élu américain Donald Trump, qui a souvent blâmé des pays comme le Mexique et la Chine d’être responsables de délocalisations qui causeraient la perte d’industries et d’emplois outre-Atlantique. Jack Ma avait fait part de sa volonté d’investir aux Etats-Unis.
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