Economie

Avec ou sans sanctions, la Russie se prépare à accueillir de nombreux investissements étrangers

La Russie a surmonté la crise économique et s'attend à d'importants investissements étrangers, même si les Etats-Unis ne lèvent pas leurs sanctions après l'investiture de Donald Trump, a assuré le numéro deux du gouvernement russe au forum de Davos.

«Nous nous préparons à un important mouvement d'investissements étrangers directs, qui va commencer de manière imminente», a déclaré le vice-Premier ministre, Igor Chouvalov, lors du Forum économique mondial qui se tient à Davos.

«Nous avons renoué avec la croissance à la fin de l'année dernière et nous espérons que la croissance atteindra entre 1% et 2% cette année», a-t-il indiqué.

«La situation semble assez saine [...] nous nous trouvons dans une situation où il n'y a pas de bulle sur aucun marché», a-t-il souligné.

A la veille de l'investiture de Donald Trump qui souhaite un rapprochement avec Vladimir Poutine, Igor Chouvalov s'est cependant dit «très prudent quant à une évolution rapide» des relations avec les Etats-Unis.

«Nous travaillons sur la base d'une prolongation des sanctions», a-t-il ajouté, soulignant cependant que le milliardaire républicain, «grand homme d'affaires», aurait «besoin de résultats aussi en politique». «On ne peut arriver à des résultats qu'en coopération avec la Russie», a-t-il insisté.

Outre la stabilisation récente de l'économie et du rebond des cours de l'or noir, l'élection de Donald Trump a entraîné une vague d'optimisme chez les investisseurs quant à une possible levée rapide des sanctions américaines, qui réduisent la capacité de certains secteurs (banques, défense, énergie...) à se financer.

«Même si les sanctions ne sont pas levées, même si nous pensons qu'elles pourraient l'être, la Russie est en bonne position», a insisté le patron du fonds souverain russe RDIF, Kirill Dmitriev.

«L'un des mythes concernant l'économie russe, c'est qu'elle est affectée par les sanctions, elle l'a été mais ce n'est plus le cas», a-t-il ajouté.

Les sanctions économiques imposées contre la Russie par les pays occidentaux après le rattachement de la Crimée à la Fédération, couplées à l'effondrement des prix du pétrole, ont plongé la Russie dans une récession de deux ans.

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