Economie

Le déficit de l'Etat ramené à 68,9 milliards d'euros en 2016, mieux que prévu

Le déficit de l'Etat est moins élevé de 3,3 milliards d'euros par rapport aux prévisions a annoncé Michel Sapin. Il se satisfait que les «baisses d'impôts pour les ménages» ne l'aient pas creusé et pense le ramener à moins de 3% du PIB en 2017.

Le déficit du budget de l'Etat a été réduit en 2016 à 68,9 milliards d'euros, soit 3,3 milliards de mieux qu'initialement prévu et un milliard de mieux qu'en 2015, a annoncé mardi 17 janvier le ministre des Finances Michel Sapin. «Un milliard, ce n'est pas rien, sachant que c'est le budget de l'Etat qui porte la quasi-totalité des baisses d'impôt pour les ménages [...] et des baisses de charges pour les entreprises», a estimé Michel Sapin lors de ses vœux à la presse.

Le gouvernement avait prévu dans son projet de loi de finances 2016 un déficit de 72,3 milliards d'euros. Cet objectif avait été revu à 69,9 milliards d'euros dans le cadre du projet de loi de finances rectificative voté à l'automne, en raison des bonnes rentrées fiscales. En 2015, le déficit du budget de l'Etat s'était établi à 70,5 milliards d'euros.

«Le très bon résultat pour 2016 renforce les arguments qui laissent penser que nous atteindrons l'objectif de déficit public», fixé à 3,3% en 2016, a souligné Michel Sapin, assurant que ce résultat budgétaire avait été atteint «grâce à une maîtrise réelle des dépenses» et au «sérieux budgétaire» du gouvernement.

Le déficit budgétaire n'est qu'une des composantes du déficit public, qui intègre également les comptes des collectivités locales et de la sécurité sociale. Ce chiffre ne sera connu qu'au printemps. Selon le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert, les dépenses de l'Etat ont baissé de six milliards d'euros entre 2012 et 2016. «Dire que les dépenses et le déficit de l'Etat explosent, comme le dit parfois l'opposition, c'est une ânerie», a-t-il souligné.

Le gouvernement a prévu de ramener en 2017 le déficit public à 2,7% du produit intérieur brut (PIB), sous la barre des 3% exigés par les traités européens. Plusieurs candidats à la présidentielle, notamment à gauche, ont toutefois assuré qu'ils ne respecteraient pas cet objectif. «Je ne vois absolument pas quel serait l'intérêt de se mettre en infraction avec les règles européennes», a estimé de son côté Michel Sapin, pour qui «l'intérêt des Français» est «d'avoir une trajectoire de réduction des déficits».

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