Economie

La vie après le Brexit : l’UE discute un accord «spécial» avec le secteur financier britannique

Le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, le français Michel Barnier, a proposé à des parlementaires européens de conclure un accord «spécial» avec le secteur financier britannique, afin que le crédit continue «d'irriguer le continent».

Selon les révélations du journal britannique The Guardian, lors des négociations consacrées au Brexit, Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE, a expliqué aux députés européens qu'il voulait garantir que les banques, les entreprises et les gouvernements des 27 autres membres de l’UE aient toujours accès à la City, le centre d'affaires de Londres, même après le départ du Royaume-Uni. 

«Il va falloir faire un travail très spécifique dans ce domaine. Il y aura une relation spéciale/spécifique. Il faudra travailler en-dehors du cadre des négociations [...] pour éviter l'instabilité financière», a déclaré Michel Barnier, selon le compte-rendu que les journalistes du Guardian auraient lu.

Pourtant, le porte-parole de la Commission européenne a assuré au Guardian que le compte-rendu ne reflétait «pas correctement ce que Michel Barnier avait dit».

Michel Barnier n’est pas le seul à penser que l’Europe perdrait beaucoup si un tel accord n'était pas conclu avec Londres. Le patron de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, précise qu'il y a «plus de risques d'instabilité financière sur le continent à court terme, pour la transition, que pour le Royaume-Uni» car les trois quarts des opérations de change du continent, la moitié de ses prêts et la moitié de ses transactions boursières ont lieu à Londres. Il prévient également qu'isoler Londres pourrait renchérir le coût du capital et avoir de graves conséquences pour les banques, les entreprises et les gouvernements européens.