L'influence de l'intelligence artificielle au Japon ne cesse de progresser. Fukoku Mutual Life Insurance, une compagnie d'assurance japonaise, a décidé de se séparer de 34 de ses employés parce qu'elle considère que leur travail peut être effectué par une intelligence artificielle.
L'entreprise japonaise va utiliser Watson, un programme informatique conçu par IBM. Ce programme avait été testé en 2011 dans un jeu télévisé américain, Jeopardy, dans lequel à partir de trois réponses il faut trouver la question correspondante. En conditions réelles, Watson avait battu deux champions du jeu, permettant à IBM d'empocher la cagnotte d'un million de dollar.
Selon le quotidien japonais Mainichi Shimbun, la compagnie d'assurance compte exploiter ce logiciel d'intelligence articficielle pour lire des dizaines de milliers de certificats médicaux et analyser différents facteurs, tels que la durée des séjours à l'hôpital et l'historique des interventions chirurgicales afin de calculer les paiements qu'elle doit effectuer.
Cette «technologie cognitive qui pense comme un humain» lui permettrait d'analyser toutes ces données, y compris des textes non structurés, des images, des sons et des vidéos.
Si l'intervention de l'intelligence artificielle va permettre de réduire considérablement le temps nécessaire pour calculer les paiements, il faudra toujours un humain pour les valider, poursuit le journal.
Fukoku Mutual Life Insurance pense augmenter sa productivité de 30% grâce à ce système. L'entreprise estime pouvoir rentabiliser son investissement d'un montant équivalent à 1,6 million d'euros en moins de deux ans. Elle devrait réaliser des économies substantielles sur les salaires, alors que le coût total de maintenance de son parc informatique ne s'éleve qu'à 120 000 euros par an.
Selon un rapport de l'institut de recherche Nomura, près de la moitié des emplois au Japon pourront être occupés par des robots d'ici 2035.
Lire aussi : Microsoft débranche son robot intelligent devenu raciste et pro-nazis en 24 heures