Depuis la fin des sanctions internationales, les affaires reprennent en Iran. La compagnie aérienne IranAir, qui a annoncé début décembre avoir acheté 80 appareils à Boeing (cinquante 737 et trente 777), explique qu'elle va débourser moitié mois que les 16,6 milliards annoncés par l'avionneur.
La disette de discussions commerciales au plus haut niveau ne semble pas avoir atteint les capacités de négociations des responsables iraniens. «Boeing a annoncé que son contrat avec IranAir valait 16,6 milliards de dollars», a déclaré le vice-ministre iranien des Transports, Asghar Fakhrieh-Kashan avant de poursuivre que Téhéran ne voyait pas les choses de la même façon : «Toutefois, en considérant la nature de notre commande et les possibilités de choix, le contrat vaut environ 50% de ce montant».
L'opération reste une excellente opportunité pour Boeing qui souhaitait conclure la transaction avant la fin de l'année afin de pouvoir l'inclure dans son carnet de commandes 2016. La société américaine a annoncé au début du mois qu'elle réduisait sa production de 777 en raison d'une baisse de la demande. Si le vice-ministre iranien a affirmé qu'un premier versement d'environ 226 millions de dollars serait bientôt effectué, il n'a pas manqué de rappeler que la mise en oeuvre du contrat de plusieurs milliards dépendrait de l'attitude de l'administration Trump envers Téhéran.
La République islamique a par ailleurs confirmé la commande de 100 avions Airbus dont le prix catalogue est estimé à 20 milliards de dollars, mais le contrat ne devrait pas dépasser les 10 milliards selon Asghar Fakhrieh-Kashan. Il a également expliqué que la compagnie allait acquérir une vingtaine d'ATR : «le dernier round de négociations avec ATR se tiendra la semaine prochaine et nous espérons signer le contrat à ce moment là».
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