Dans une lettre rendue publique le 16 décembre, Kamala Harris, procureur général de l’Etat de Californie, a menacé d’«entamer une action en justice» contre la compagnie américaine de VTC Uber si celle-ci ne retirait pas «immédiatement» ses voitures sans chauffeurs des routes de San Francisco.
La raison est toute simple. Si l’Etat de Californie a délivré des autorisations à 20 compagnies pour tester leurs modèles de véhicules autonomes en Californie, Uber n'en fait pas partie. Mais cela ne l'a pas empêché de lancer officiellement ses voitures sans chauffeur sur les routes californiennes le 14 décembre.
Anthony Levandowski, responsable du programme de voitures sans chauffeurs de Uber, a rappelé qu’il n’avait pas l’intention d’obtempérer. Selon lui, la technologie utilisée par Uber ne nécessite pas d’autorisation particulière puisqu’une personne est tout de même présente dans l'habitacle afin de contrôler le véhicule, ce qui ne serait pas le cas pour d'autres voitures sans chauffeurs testées en Californie. «Nous ne pouvons pas, en bonne conscience, souscrire à un règlement pour quelque chose que nous ne faisons pas», a-t-il précisé.
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Pendant ce temps, en France…
Dans l’Hexagone pourtant, c’est un autre aspect de la compagnie américaine qui fait débat. En effet, depuis plusieurs jours, des centaines de chauffeurs VTC organisent des blocages sur les routes de France pour protester contre la politique salariale d'Uber, qu’ils qualifient d’«esclavage moderne».
Alors que les chauffeurs ne décolèrent pas, la firme a annoncé le 16 décembre qu’elle acceptait de rencontrer les protestataires après une «trève» de 24 heures des actions revendicatives.
De leur côté, les organisateurs des blocages ont convenu d’une pause jusqu’au 17 décembre à 12h, mais ont fait savoir qu’ils reprendraient les opérations s’ils n’étaient pas reçus par les responsables de Uber d’ici là.