Economie

En un seul tweet, Donald Trump provoque un mini-krach de l'action Boeing

Le président élu s'en est pris au géant aéronautique qui prépare un nouvel Air Force One flambant neuf pour 2024. Pour Donald Trump, c'est de l'argent jeté par les fenêtres, et il l'a fait savoir sur Twitter.

Donald Trump n'a pas encore prêté serment en tant que 45e président de la première puissance mondiale. Mais Twitter semble lui conférer un pourvoir plus grand encore. Peut-être est-ce la raison pour laquelle, depuis son élection, le président élu ne cesse ses sorties fracassantes sur les réseaux sociaux. Cette fois-ci, il s'en est pris à Boeing, à qui il reproche un avion présidentiel facturé trop cher.

«Boeing construit un Air Force One neuf pour les futurs présidents. Mais les coûts s'envolent : plus de 4 milliards de dollars. Annulez la commande !», a-t-il ainsi tweeté. Donald Trump a ensuite précisé sa pensée concernant le coût de ce Boeing 747 spécialement aménagé lors d'un bref échange avec la presse : «Je pense que Boeing tripatouille un peu les chiffres. Nous voulons bien que Boeing gagne de l'argent mais pas autant que ça.»

Le tweet accusateur de Donald Trump a toutefois brièvement affecté le cours de l'action Boeing, qui a marqué une chute brutale en Bourse, avant de se reprendre un peu.

Boeing, qui construit des avions pour chaque président depuis 1943 s'est contenté de répondre que l'avion sous contrat ne coûtait pour l'heure que 170 millions de dollars. De quoi équiper «ces avions militaires extrêmement complexes, qui servent les besoins uniques du président des Etats-Unis».

L'US Air Force a prévu un budget total de trois milliards de dollars pour les deux exemplaires de la flotte à livrer en 2024, mais les dérapages budgétaires ont été fréquents dans le passé. En 2009, Barack Obama avait mis le holà au programme d'hélicoptère présidentiel, Marine One, dont le coût, totalement hors de contrôle, avait fini par dépasser les 11 milliards de dollars.

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