Economie

Selon les syndicats, Airbus prévoirait près de 1 000 licenciements

Airbus, en pleine restructuration économique interne, projetterait selon les syndicats de licencier entre 780 et un millier de personnes. La direction n'a pas commenté ces informations.

«A mon avis, on va dépasser les 1 000 [suppressions de postes]», a expliqué à l'AFP Jean-Marc Escourrou, secrétaire du syndicat Force ouvrière chez Airbus. Le responsable syndical a confirmé que 780 suppressions de postes avaient déjà été annoncées lors de récents comités d'entreprise.

Interrogé, un porte-parole d'Airbus n'a pas souhaité commenter ce qu'il a appelé des «spéculations» afin selon lui de respecter une «loi qui oblige à d'abord discuter avec les partenaires sociaux».

La direction n'a pas évoqué de licenciements secs. Néanmoins, «plus ça va, plus il y a de craintes de licenciements secs», a expliqué le responsable syndical de FO. Selon lui, il y a de fortes chances qu'Airbus annonce un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, nouvelle appellation du «plan social»).

Selon la CFTC, les départements les plus touchés sont la branche ISP (International Strategy Public Affairs, stratégie et affaires internationales), avec 75 postes supprimés sur un total de 243 ainsi que les services ICT (Information and Communications Technology), avec 110 suppressions.

La restructuration du groupe européen, baptisée Gémini, consiste à fusionner à Toulouse les sièges de la branche d'aviation commerciale (Airbus SAS) et du groupe (Airbus Group SAS). 

La réorganisation de la branche ISP, qui comprend notamment les prévisions d'évolution du marché, vise à réduire les coûts de 36 millions d'euros. Les activités ICT actuellement basées à Suresnes, dans la banlieue parisienne, Ottobrunn, près de Munich, et Marignane, non loin de Marseille, seront transférées à Toulouse, précise la CFTC.

La fusion doit faire naître en janvier un nouveau groupe, appelé tout simplement «Airbus». La fusion-intégration doit se faire en juillet 2017, date à laquelle devrait démarrer le «plan social d'adaptation», selon le calendrier annoncé récemment par l'entreprise.  

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