«Il doit y avoir un accord vendredi [21 octobre], lors du sommet européen [...] Nos amis canadiens ont besoin de savoir s'ils doivent réserver leurs billets ou pas», s'est impatientée Cecilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce, lors d'une conférence de presse citée par l'agence AFP mardi 18 octobre.
Les propos étaient précisément adressés à la Belgique : la semaine dernière, en effet, le Parlement de Wallonie (l'une des assemblées législatives du pays) avait opposé son veto à la signature par la Belgique du CETA – l'accord de libre-échange entre l'UE et le Canada – contre les recommandations, notamment, de Paris, Bruxelles et Ottawa. Le Premier ministre français Manuel Valls, notamment, s'était déclaré optimiste quant à sa capacité à «convaincre» les autorités wallonnes de changer d'avis, lors de sa visite au Canada en fin de semaine dernière.
Le vote wallon a suscité d'importants remous diplomatiques en Europe et au Canada, les ministres du Commerce des 28 Etats membres de l'UE étant censés donner leur accord à la signature du CETA mardi.
De quoi jeter une ombre sur la signature finale du traité en question, prévue le 27 octobre, à l'occasion d'une rencontre entre les dirigeants européens et le Premier ministre canadien Justin Trudeau à Bruxelles.
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