«Dès cette semaine, nous allons ouvrir une phase d'entretiens […]. Avant même la fin de l’année, les premiers appareils de ce type seront livrés aux forces spéciales pour leur permettre de s’exercer», a déclaré le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec la direction des usines PZL Mielec (sud-est), qui appartiennent à Lockheed Martin.
Antoni Macierewicz n’a pas précisé le nombre d’hélicoptères commandés, le modèle exact ou encore les modalités de la transaction qui pourrait être réalisée sans appel d’offres.
Le ministre de la Défense accompagnait lundi le Premier ministre Beata Szydlo dans ce déplacement aux usines PZL Mielec et dans celles de PZL Swidnik appartenant au groupe multinational Leonardo-Finmeccanica, les concurrents d’Airbus dans l’appel d’offres pour le contrat rejeté par Varsovie.
La rupture du contrat sur 50 hélicoptères Caracal, estimé par Paris à 2,4 milliards d'euros et par Varsovie à 3,1 milliards, a jeté un froid dans les relations franco-polonaises, le président François Hollande reportant une visite prévue à Varsovie le 13 octobre.
Le gouvernement polonais a accusé l’avionneur européen Airbus d’être à l’origine de l’abandon du contrat sur les hélicoptères multirôles, en lui reprochant de ne pas avoir répondu aux propositions polonaises lors des négociations sur les investissements compensatoires.
Dès son arrivée au pouvoir en novembre 2015, le gouvernement polonais conservateur avait contesté le choix de l’équipe libérale précédente en faveur d’Airbus, au nom de la défense des usines polonaises de ses concurrents.