Economie

Pour José Manuel Barroso, Goldman Sachs «n'est pas un cartel de drogue»

Le feu des critiques ne se calme pas depuis l’embauche de l'ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à la banque américaine Goldman Sachs, mais il ne pense pas pour autant à quitter ce nouveau poste.

«Pourquoi je n'aurais pas le droit de travailler où je veux, du moment qu'il s'agit d'une entité légale ? Ce [Goldman Sachs] n'est pas un cartel de drogue», a ironisé José Manuel Barroso devant des journalistes en marge d'une conférence à Estoril, près de Lisbonne.

«Je n'accepte pas qu'on cherche à discriminer une entité financière qui opère sur les marchés [...] et je n'accepte pas qu'il y ait une discrimination à mon égard, c'est contraire aux règles européennes», a-t-il poursuivi, en répondant à la question sur son attitude envers la demande de son successeur Jean-Claude Juncker de «fournir des éclaircissements sur ses nouvelles responsabilités et les termes de références de son contrat».

Plus de 145 000 personnes ont déjà signé une pétition en ligne, exigeant d’entreprendre des «mesures exemplaires» contre l’ancien chef de la Commission européen, car «son comportement déshonore le service européen, ainsi que la structure de l’UE».

Depuis juillet dernier, José Manuel Barroso travaille en tant que conseilleur à la banque américaine Goldman Sachs. Celle-ci aurait contribué au déclenchement de la crise financière des années 2007-2008 et dissimulé des dettes publiques de la Grèce au début des années 2000.

La majorité des internautes qui ont signé cette pétition déclarent que Goldman Sachs ne l'a recruté que «pour son carnet d'adresses».

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