L'Arabie saoudite a proposé une réduction de ses exportations à condition que son rival, l'Iran, fasse de même. Un compromis serait proche entre les deux pays, alors que les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) se réuniront la semaine prochaine en Algérie, pour redéfinir leurs quotas respectifs de production d'or noir.
Aussi les marchés craignent-ils – comme à l'accoutumée – les décisions de l'organisation créée en 1960 avec le but de défendre les cours du pétrole et les intérêts de ses membres. Un renchérissement pourrait affecter, comme lors de la «crise» de 1973, les économies développées, gourmandes en énergie et en matières premières. Economies auxquelles il faut ajouter la Chine, «atelier du monde».
Les pétromonarchies au bord de la faillite
Mais, pour les pays producteurs, une hausse des prix serait au contraire une bonne nouvelle. Les grandes monarchies pétrolières souffrent d'un cours au plus bas depuis trop longtemps à leurs yeux, à l'instar de Riyad, qui est confronté à une grave crise budgétaire.
Par ailleurs, la Russie, qui n'est pas membre de l'OPEP, pourrait se joindre à l'Arabie saoudite et consentir à une baisse de 5% de sa production de pétrole pour soutenir les prix, augmentant encore les chances d'aboutir de cette entente.
Confrontée aux sanctions occidentales et à la faiblesse des cours du pétrole, la Russie, troisième producteur de pétrole au coude à coude avec l'Arabie saoudite en 2014, a augmenté sa production d'or noir en 2015 de 10%, à 220 millions de tonnes, un indice record.
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