Economie

Alstom : Bercy exige «une phase de négociation» sur l'usine de Belfort

Le ministre de l’Economie, Michel Sapin a demandé au PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, «d'engager une phase de discussion et de négociation» avant «toute décision définitive» sur le sort de l'usine de Belfort.

Le patron d'Alstom a été convoqué à Bercy après l'annonce mercredi par le constructeur ferroviaire de l'arrêt de sa production de trains à Belfort d'ici deux ans, à cause d'une pénurie de commandes.

Michel Sapin et son secrétaire d’Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, «lui ont fait part de leur incompréhension du caractère soudain et non concerté de cette annonce», indique Bercy dans un communiqué.

«Les ministres ont demandé à Monsieur Poupart-Lafarge, avant toute décision définitive, d'engager une phase de discussion et de négociation avec l’Etat, les partenaires sociaux, les élus locaux et l'ensemble des parties prenantes», ajoute le ministère.

Les deux membres du gouvernement «ont insisté (...) pour qu'Alstom s'inscrive dans un dialogue social exemplaire et transparent avec les organisations syndicales», qui seront reçues «dès le début de la semaine prochaine» par Sirugue, «ainsi que les élus locaux».

Alstom a décidé de transférer les activités d'ingénierie et de production de son site de Belfort vers celui de Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici à 2018.

L'entreprise, qui ne prévoit ni la fermeture du site, ni plan social, s'est engagée à soumettre aux 400 salariés concernés «une proposition de transfert, s'ils le souhaitent» vers ses autres usines dans l'Hexagone.