Economie

Après le Brexit, l’économie britannique s’épanouit, celle de l’Allemagne a le blues

Paradoxe : l’économie de la Grande-Bretagne post-Brexit fleurit, les ventes y étant au plus haut depuis six mois, alors que la croissance économique allemande est tombée à son plus bas niveau depuis décembre 2014.

Quelques mois après le Brexit, l'indice du volume des ventes du commerce de détail en Grande-Bretagne s’élève à +9, le chiffre le plus haut depuis février dernier. La confiance des consommateurs s’est en outre améliorée à un rythme jamais vu en trois ans et demi.

La progression des ventes sur l’année est de 5,9%. La plupart des secteurs sont concernés. Ainsi, les ventes de bijoux et de montres ont progressé de 3,1% par mois et de 16,6% par rapport à l’année précédente, premier pic positif de cet envergure depuis novembre 2014. Les magasins non-spécialisés ont vu leurs ventes augmenter de 3,9%, progression la plus importante depuis décembre 2013. L’agro-alimentaire a connu une hausse de 0,6% et le prêt-à-porter de 3,5%.

La confiance des consommateurs est perçue comme un signe du bon équilibre du Royaume-Uni face à la récession que prédisaient de nombreux analystes après le Brexit.

Le directeur du Centre britannique de recherches sur l’économie et les entreprises, Scott Corfe, s’est félicité de ce fait. «Cette amélioration de la confiance des consommateurs suit des nouvelles positives [venant] d’autres domaines économiques et mine les arguments ce ceux qui ont prédit un Armageddon immédiat après le vote sur le Brexit», le cite Daily Star.

L’économie allemande en petit forme ?

L’actualité économique n’est pas aussi réjouissante pour l’Allemagne, locomotive de l’Europe, où la croissance économique est au plus bas depuis plus d’un an et demi. Et ce d’autant plus que des analystes prédisent une croissance encore plus timide en 2017. «L’économie allemande s'est effondrée pendant l'été», explique un économiste de l’Institut de recherche économique basé à Munich, Clemens Fuest, cité par le Daily Star.

Ainsi, le ralentissement du PIB est passé de 1,8% à 1,9% durant le premier trimestre, selon le rapport du Bureau national des statistiques (Destatis) publié le 12 août. L’économie allemande a été soutenue par les exportations et la consommation, mais les investissements qui ont faibli dans les domaines du BTP et de la machinerie ont freiné la croissance. En outre, d’après Destatis, l’inflation a augmenté de 0,4% en juillet.

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Cependant, il reste un espoir de voir l’économie allemande reprendre la chemin de la croissance. Selon l’institut allemand d'études de marché GfK, le pouvoir d’achat des consommateurs allemands augmentera grâce à un marché du travail sain, la hausse des salaires et les faibles coûts d’emprunt. La consommation, d’après GfK, devrait augmenter de 2%. «Il n’y a aucun signe de fatigue consommatrice en Allemagne. La consommation privée reste un pilier important pour l’économie allemande», selon l’économiste allemand Ulrike Kastens cité par Reuters.