Selon une information du quotidien britannique Daily Mail, le journaliste a publié sur son compte Twitter, le 8 août, une copie de la lettre de l’ambassade de France, lui signalant qu’il avait été sélectionné pour recevoir la prestigieuse distinction.
Le tweet, publié par erreur, était vraisemblablement destiné à un ami en message privé. «Bonjour LW, je voulais partager cela avec toi – de façon confidentielle parce que [ce n’est] pas une bonne publicité au Royaume-Uni pour l’instant», écrit Barber dans le tweet... qui a rapidement été effacé.
Dans le courrier, il est annoncé au rédacteur en chef du Financial Times que sur proposition du ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, et de l'ambassade de France à Londres, le président François Hollande l'a élevé au rang de «chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur».
S’il s’agit du plus bas des cinq grades, la Légion d’honneur reste cependant la plus haute décoration de France. L’ambassade précise qu’elle entend, de la sorte, saluer «le rôle positif du Financial Times dans le débat européen».
«Il s’agit d’une récompense pour Monsieur Barber, qui a effectué […] une couverture favorable au projet de l’Union européenne dans la course au référendum» du 23 juin, a pour sa part commenté Douglas Carswell, parlementaire du parti pro-Brexit UKIP, dans le quotidien britannique Daily Mail.
Il a également précisé que le quotidien financier avait continué, même après la victoire des partisans de la sortie de l’Union européenne, à faire campagne contre ceux-ci.
La reine Elisabeth II devra maintenant accorder sa permission à Lionel Barber, afin que celui-ci reçoive la récompense française.
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