Un œuf dans un cube : voilà la dernière merveille architecturale dans laquelle les fonctionnaires européens auront le loisir de travailler dès janvier 2017, lorsque les dernières touches auront été apportées au nouveau building bruxellois.
Avec 21 mois de retard par rapport à la date de livraison prévue, «Europa» ouvrira finalement ses portes au siège du Conseil européen (sommet des chefs d’Etat) et du Conseil de l’Union européenne (réunion des différents ministres).
Si l’architecture frappe l’œil, la facture salée des travaux retient elle aussi l’attention : 312 millions d’euros, soit 72 millions de plus que le devis initial de 240 millions.
Et pour une telle somme, rien n’a été laissé au hasard. Le cabinet d’architectes belge Samyn et Partners, en charge du design l’a en effet équipé de différents dispositifs écologiques, tels que des panneaux solaires ou encore des récupérateurs d'eau de pluie.
Le bois recouvrant le cube vitré, provient lui de châssis symboliquement récoltés sur des fenêtres issues des 28 pays composant l’Union européenne actuelle.
La presse britannique, et notamment le Daily Mail, qui avait fait campagne en faveur du Brexit, n'apprécie pas cette nouveauté architecturale (et surtout son prix), écrivant : «Avec des dizaines de millions de livres sterling hors budget et des années de retard, ce bâtiment est devenu l'un des symboles les plus évidents de l’extravagance et du gaspillage de l’Union européenne.»
Quoi que l’on en pense, le prix du bâtiment européen reste bien moins cher que les nouvelles installations de l’OTAN, un peu plus loin à Bruxelles, qui ont, elles, coûté près d’un milliard d’euros.
Lire aussi : Alcool, «allergie aux élites», rancune... Les confessions de Jean-Claude Juncker