Economie

L’oligarque Mikhaïl Prokhorov liquiderait ses actifs, le Kremlin dément exercer des pressions

Le porte-porte du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les autorités n’exerçaient aucune pression sur le groupe de l’oligarque russe Mikhaïl Prokhorov, alors que la presse regorge de rumeurs concernant la vente rapide de ses actifs dans le pays.

«C’est une absurdité complète !» Voilà comment Dmitri Peskov a qualifié les articles diffusés dans les médias russes le 4 juillet et qui laissent entendre que l’administration de Vladimir Poutine aurait pesé sur la décision de Mikhaïl Prokhorov de vendre tous les actifs qu’il détient en Russie.

D'après deux sources au sein du groupe Onexim que le groupe de Mikhaïl Prokhorov chercherait des acheteurs après les perquisitions effectuées dans ses locaux par le Service fédéral de sécurité russe. Ces dernières auraient entraîné l’ouverture d’une enquête pénale contre une banque russe dont Mikhaïl Prokhorov possède plus de 47,5% des parts.

Néanmoins, le directeur général du groupe Onexim, Dmitri Razoumov, a qualifié d’«incorrectes» les déclarations faisant état d’une potentielle vente de ses actifs.

«Parler de la vente de tous les actifs du groupe n’est pas correct. Nous n’avons pris aucune décision. Le groupe était, est et sera un acteur important sur le marché russe et conservera un intérêt stratégique pour ses investissements en Russie», a-t-il souligné.

Le groupe Onexim possède des actifs dans de la métallurgie et les mines (UC Rusal, Uralkali), ainsi que dans les domaines financier (avec la compagnie d’assurance Soglasie, les banques Renaissance capital, la Renaissance crédit, SFI), immobilier (OPIN) et médiatique (RBK, Snob). 

Son président du Conseil d'administration, Mikhaïl Prokhorov est une figure connue du monde entier. En 2012, il s’était présenté à l’élection présidentielle en Russie et terminé troisième place, recueillant 7,98% des suffrages derrière le candidat communiste, Guennadi Zuganov, et Vladimir Poutine. 

Il avait également fait la une des médias français pour des raisons privées, plus particulièrement pour l’amour qu’il porte aux femmes et au ski. En janvier 2007, la police judiciaire de Lyon l’avait arrêté à Courchevel alors qu’il était accompagné d’au moins 15 jeunes filles. Le milliardaire avait été entendu comme témoin assisté dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour «proxénétisme aggravé», passant quatre nuits en prison avant d'être libéré.