Outre des mesures diplomatiques et des mesures restrictives comme des gels d'avoirs et des interdictions de visas, les mesures de rétorsion européennes consistent en l'interdiction d'investir en Crimée pour les entreprises domiciliées dans l'Union européenne, y compris celles du secteur de l'immobilier. Il leur est également interdit d'investir dans des activités de services comme, par exemple, le tourisme. Les bateaux de croisière européens ne peuvent ainsi plus faire escale dans les ports de Crimée.
Lors de sa visite en Russie, hier jeudi 16 juin, le président de la Commission européenne Jean-Claude Junker avait déjà quelque peu douché les espoirs d'une levée prochaine des sanctions contre la Russie soulignant, avant de rencontrer Vladimir Poutine, que Moscou devait d'abord contribuer à l'application des accords pour la paix en Ukraine.
Les mesures avaient été décidées en 2014 pour sanctionner la Russie, suite à une consultation par référendum d'autodétermination des habitants de la Crimée. Avec un résultat officiel de 96,6% de «oui», le parlement de Crimée avait unanimement déclaré le 17 mars 2014 son indépendance, puis son rattachement à la Russie. Le résultat du référendum, pourtant conforme au principe du droit des peuples à disposer d'eux-même inscrit dans la charte des Nations unies, n'a, à ce jour, pas été reconnu.
Les sanctions contre la Russie et la Crimée ne font pas l'unanimité au sein de l'Union européenne. Ainsi, Berlin a évoqué la possibilité d'une levée «graduelle» des sanctions et le Premier ministre grec Alexis Tsipras a une nouvelle fois critiqué leur «cercle vicieux».