Goldman Sachs aurait payé des prostituées, mais aussi des voyages et hôtels cinq étoiles dans une tentative de remporter des affaires auprès de l'Autorité lybienne d'investissements (LIA) rapporte The Independent.
Le but : faire investir le fonds souverain libyen dans des actifs risqués à hauteur d'un milliard de dollars. Pour cela, la célèbre banque semble avoir été prête à tout pour appâter les investisseurs libyens, et notamment d'avoir recours aux charmes de travailleuses du sexe.
Le fonds souverain libyen, victime des conseils mal intentionnés de Goldman Sachs ?
La crise boursière de 2008 aura eu des conséquences désastreuses pour le fonds souverain, qui décide dès lors de se retourner contre Goldman Sachs, persuadé que la banque lui a fait investir délibérément dans des actifs véreux. La LIA a en effet perdu presque tous ses investissements à travers ces transactions pendant la crise de 2008, générée - entre autres - par Goldman Sachs. Concernant la Libye, alors que la LIA comptaient ses pertes, la banque aurait généré des profits de plus de 200 millions de dollars, indique le quotidien britannique.
C'est Roger Masefield, un intermédiaire de la LIA, qui a exposé le contexte des neuf transactions que Goldman Sachs a exécuté pour le fonds souverain libyen entre janvier et avril 2008. Lorsque des pertes sont apparues, Masefield a déclaré qu'un responsable libyen avait décrit Goldman comme une «banque de mafieux».
La LIA a été créée en 2007 du temps du du Colonel Kadhafi pour faire fructifier les revenus du pétrole.
Le fonds a porté plainte au Royaume-Uni contre la célèbre banque en 2014 l'accusant de lui avoir vendu des produits financiers toxiques. Le fonds demande 2,5 milliards de dollars de compensation. Goldman Sachs de son côté, conteste les accusations de la LIA.