Le roi Salmane d'Arabie saoudite a procédé le 7 mai à un large remaniement ministériel, marqué par le limogeage de son ministre du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, qui pendant deux décennies a influencé la politique de l'Opep, aujourd'hui confrontée à sa pire crise en raison de l'effondrement des cours.
Le limogeage de Ali al-Nouaïmi intervient quelques jours après l'annonce d'un ambitieux programme, «Vision à l'horizon 2030», tendant à transformer l'économie saoudienne pour réduire sa dépendance à l'or noir.
Par deux décrets du roi, cette figure du monde du pétrole a été limogée et son département a été transformé en un ministère de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minières, confié à Khaled al-Faleh, ministre de la Santé dans le gouvernement sortant.
Khaled al-Faleh, qui a passé un an à la tête du ministère de la Santé, était depuis 2009 le patron du géant pétrolier Aramco, que les autorités ont décidé d'introduire en bourse dans le cadre de leur programme de développement.
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Le souverain a en outre dissout le ministère de l'Electricité et de l'Eau alors que la réduction des subventions de l'Etat sur ces deux services publics avait suscité des remous dans le royaume, engagé dans une politique d'austérité en raison de la chute de ses recettes pétrolières.
Des membres du gouvernement ont été écartés et d'autres ont changé de portefeuille alors qu'un nouveau gouverneur de la Banque centrale, Ahmed al-Khalifi, a été nommé, en vertu d'une série de décrets promulgués par le roi.
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