Economie

Barcelone veut instaurer une taxe pour les touristes de passage

Les touristes qui ne prévoient pas de rester plusieurs jours dans la capitale catalane pourraient bientôt devoir s'acquitter d'une taxe pour pouvoir visiter la ville.

Vous vouliez juste faire un petit saut ? Visiter le park Güell et la cathédrale Sainte-Croix de Barcelone ? Il va falloir passer à la caisse… Désormais, si vous restez moins de deux jours à Barcelone, vous devrez vous acquitter d’une taxe spéciale. 

C’est en effet l’idée qu’a eu le maire de gauche, Ada Colau, qui tente d'augmenter les revenus de la ville qui figure parmi les plus touristiques au monde.  

La conseillère du maire en matière de tourisme Gala Pin, a confirmé le 29 avril que la ville travaillait sur un projet de «taxe de séjour» qui serait applicable aux visiteurs qui ne passent pas la nuit dans la ville. 

L'idée a été évoquée pour la première fois en janvier dernier lorsque le conseil a proposé une «taxe pour touristes de passage» destinée à aider «au partage des bénéfices» du secteur touristique à travers la ville et à la «compensation des coûts».

Sont notamment concernés les groupes de touristes qui effectuent une croisière ou une visite en car avec une escale de quelques heures à Barcelone.

Lors de la présentation de son rapport, Gala Pin a évoqué l'impact économique des navires de croisière sur la ville et son port. 

Le rapport a constaté que les navires de croisière génèrent des dépenses de 800 millions d’euros par an, apportant 413 millions d’euros au PIB de la Catalogne, 152 millions d'euros sous la forme d’impôts et le reste en salaires versés aux 7 000 travailleurs du secteur touristique.

Mais les taxes portuaires ne sont applicables qu’aux navires de croisière qui accostent dans le port de Barcelone pour une durée de plus de 12 heures. Ceux qui accostent moins longtemps ne paient de fait, pas le moindre centime.  

Bien que les détails concrets du projets doivent encore être confirmés, les conseillers semblent déterminés à compenser l’impact parfois nuisible du tourisme sur la ville.  

Car les touristes, ça coûte cher. «Non seulement en termes d'infrastructures, de nettoyage et de sécurité, mais aussi en termes de population éphémère qui chasse peu à peu la population locale, obligée de s’excentrer hors de la ville», avait déclaré Gala Pin en janvier dernier.  

Barcelone, en tant que destination touristique incontournable pour des millions de touristes, se heurte en effet chaque année aux inconvénients qui en découlent, notamment une hausse permanente des prix qui oblige de plus en plus de Barcelonais à quitter la capitale catalane.