Rappelant qu'il avait déjà fait part de ses réserves au congrès de Poitiers en juin, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a estimé mardi, au cours d'un point-presse au siège du parti, «qu'on ne [pouvait] pas dire que ça s'[était] amélioré depuis».
«Les accords commerciaux ne sauraient porter atteinte à notre souveraineté»
«Nous avons posé un certain nombre de conditions et, pour l'instant, nous ne voyons pas de réponse positive. Le PS - et pas simplement lui - est pour le moins dubitatif sur l'issue positive de ces négociations, et il réaffirme qu'en l'état il dit non au traité transatlantique», a-t-il affirmé. Ces réserves figurent également dans le premier Cahier de la présidentielle, destiné à nourrir les réflexions du futur candidat du PS.
«Alors que le traité transatlantique est toujours en négociation, il doit être clairement affirmé que les accords commerciaux conclus par l'Union européenne ne sauraient porter atteinte ni à notre souveraineté, ni à nos standards sanitaires, écologiques et sociaux, ni à la croissance de nos entreprises», peut-on y lire.
La possibilité de conclure un accord sur ce traité «s'éloigne», selon le gouvernement
Le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, qui suit les négociations pour le gouvernement, a affirmé mardi 26 avril sur RTL que la possibilité de conclure un accord sur ce traité s'éloignait, en rappelant que la France attendait des avancées sur plusieurs sujets (environnement, transparence des discussions ou procédures d'arbitrage).
Le PS préconise également de «conditionner la poursuite des négociations du Tafta au respect des principes du juste échange». Lundi, le premier secrétaire du PS avait interpellé sur Twitter le président américain Barack Obama : «Hé ho @BarackObama! Le#TAFTA c'est réciproque ou c'est rien!», s'attirant une salve de tweets ironiques. Quant à Manuel Valls, il estime que le Tafta «ne pourra pas aboutir» faute de garanties sur la santé et l'environnement.