Selon Andrei Kobolev, «Naftogaz a modifié un modèle d'expertise, qui a démontré, que si Gazprom arrêtait de transporter du gaz en Europe, l’Europe pourrait le remplacer sans difficulté, y compris en Pologne, en Slovaquie et en Hongrie».
La Russie reste le fournisseur de gaz de l'Europe principal avec le part de marché qui atteint 31%, devançant la Norvège.
Kiev, refusant de régler sa note énergétique, avait vu Moscou mettre un terme à ses livraisons de gaz russe. Après avoir expliqué que l'Europe pouvait se passer du gaz russe, Kiev s'est donc tourné vers ses partenaires européens pour leur acheter (plus cher) du gaz qui, par un trait d'esprit de la géographie, se trouve être en grande partie russe.
Selon la tête de Gazprom Alexeï Miller, le transit sur le territoire de l’Ukraine s’achèvera en 2019 et ne sera pas prolongé. Mais il reste les «artères» alternatives - le Nord Stream, un gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne, et le South Stream, le gazoduc, qui devait relier la Russie à l'Europe occidentale et dont la construction a été suspendue en 2014.
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Alexeï Miller avait confié, lors d’une conférence à Berlin le 13 avril, que Gazprom, par mesure de précaution, avait modifié son modèle économique de sorte que ses flux d’exportation de gaz puissent être redirigés vers les marchés asiatiques, si l’Europe décidait de réduire le volume de ses achats de gaz russe.