Economie

Sous pression, le Panama dit vouloir collaborer avec la France en matière de blanchiment

François Hollande a «vivement encouragé» le 9 avril «le Panama à répondre aux demandes d’informations des autorités fiscales françaises», après l'affaire des Panama Papers sur des soupçons de fraudes fiscales, a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Après que Bercy «a ajouté vendredi [le 9 avril] le Panama à la liste pour 2016 des Etats et territoires non-coopératifs (ETNC)», le président du Panama, Juan Carlos Varela, s'est engagé à collaborer avec la communauté internationale pour lutter contre le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale, selon un communiqué publié à l'issue d'un entretien téléphonique.

Plus tôt dans la journée, François Hollande, qui s'est entretenu par téléphone avec Juan Carlos Varela, «a insisté sur le respect des engagements pris par les Etats de passer, le plus rapidement possible, à l’échange automatique de renseignements entre administrations fiscales», selon ce communiqué.

François Hollande a par ailleurs «confirmé que la France avait demandé la tenue la semaine prochaine d’une réunion des experts de haut niveau de l’OCDE pour travailler à une action coordonnée des administrations fiscales suite aux informations révélées dans la presse internationale».

Le Panama a été réinscrit sur sa liste des paradis fiscaux, après les révélations faites dans le cadre du scandale des «Panama Papers», en arguant que cet Etat ne transmettait toujours pas les renseignements nécessaires à l’application de la législation.

L'affaire des Panama Papers, qui a mis au jour un vaste scandale de fraude et d'évasion fiscales transitant par des sociétés panaméennes, met en cause plusieurs personnalités françaises comme l'ancien footballeur Michel Platini, l'ex-ministre Jérôme Cahuzac, le député Patrick Balkany, Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, ou encore Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen.