Economie

Panama Papers : Washington pourrait élargir sa liste de sanctions contre Moscou

Les autorités américaines envisagent d’étudier les millions de documents présentés par le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) pour inclure davantage de Russes dans leur «liste noire».

Selon l’interlocuteur de l’agence Bloomberg, les autorités américaines veulent obtenir des informations sur des citoyens russes qui auraient pu contribuer à des entreprises offshore afin de les inscrire sur la liste «noire» du ministère des Finances américain. Cette liste mise à jour serait publiée en juin prochain. Au même moment, l’Union européenne annoncera, elle aussi, si elle entend maintenir, ou non, son régime de sanctions contre la Russie.

Le journal allemand Süddeutsche Zeitung a publié des documents présumés appartenir à la compagnie juridique panaméenne Mossack Fonseca. Le journal affirme que ces documents prouvent l’implication de certains chefs d’Etat et de leurs proches dans des schémas d’évasion fiscale frauduleux. Pourtant, l’authenticité des fichiers n’a pas encore été vérifiée. Pour sa part, la firme Mossack Fonseca, accuse les journalistes qui relayent ces informations de se rendre coupable de crimes.

Parmi les citoyens russes qui auraient pu utiliser ses schémas, trois hommes d’affaire apparaissent, ainsi que le ministre du développement économique Alexeï Oulioukaïev, l’épouse du porte-parole du Kremlin, Tatiana Navka, et le violoncelliste Serguei Roldouguine.

C’est néanmoins le nom du président russe qui est apparu le plus souvent en Une des médias, sans que son nom n’apparaisse nulle part. Mais ces insinuations et cette façon de faire ne sont pas de nature perturber les autorités russes. «De notre point de vue, de telles fuites ciblent une audience internationale. Il est également clair que la Poutinophobie a atteint un tel niveau que parler en bien de la Russie, de ses actions et de ses succès est impossible. Il faut dire du mal de la Russie […] et s’il n’ y a rien à dire, on doit inventer des choses. C’est évident pour nous», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. 

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