Economie

Les Etats-Unis empêcheraient leurs entreprises d'investir en Iran, violant l'accord sur le nucléaire

Les Etats-Unis ne veulent pas permettre à l’Iran d’accéder à leur système financier, ce que ce dernier qualifie de violation de l’accord sur le programme nucléaire iranien intervenu le 14 juillet 2015.

L’Iran accuse les Etats-Unis de violer l’accord sur son programme nucléaire conclu en juillet dernier et en vertu duquel la communauté internationale a convenu de lever les sanctions décrétées contre l’Iran en échange de son renoncement à se doter de l’arme nucléaire. A l’époque l’accord avait été qualifié de succès, mais à l'heure actuelle il semble que des failles commencent à apparaître.

Téhéran affirme que Washington fait pression sur les sociétés américaines pour qu’elles n’investissent pas en Iran. «Les Américains agissent en ce moment en violation de l’accord nucléaire», a déclaré le chef de l’autorité judiciaire, Sadegh Amoli Larijani.

Cette accusation intervient après une déclaration du porte-parole du département d’Etat selon laquelle les Etats-Unis «n’ont pas planifié et ne planifient pas de donner à l’Iran un accès au système financier américain».

Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis ne respectent pas les termes de l’accord. En janvier dernier, Washington avait imposé de nouvelles sanctions contre l’Iran en raison des essais des missiles balistiques auxquels Téhéran avait procédé.

En savoir plus : Nouveaux tests de missiles balistiques par l'Iran, selon l'agence officielle du pays

«L’UE veut améliorer les relations avec l’Iran mais a peur des Etats-Unis»

L’analyste politique iranien Seyed Mohammad Marandi estime que les Etats-Unis utilisent chaque possibilité d’empêcher l’Iran de revenir sur la scène internationale. «Les Américains ne veulent pas que les relations commerciales de l’Iran avec les pays à travers le monde, notamment avec l’Europe, se normalisent», a confié l’expert à RT. Selon lui, les Européens «veulent désespérément améliorer leurs relations avec l’Iran, mais ils craignent de prendre trop de mesures sans permission des Etats-Unis».

Reste que les dirigeants européens essaient d’établir des relations économiques et commerciales avec l’Iran. Ainsi, en janvier dernier le président iranien Hassan Rohani s’était rendu en visite à Paris où il s’était entretenu avec François Hollande. La semaine prochaine, c’est le Premier ministre italien Matteo Renzi qui se rendra en Iran pour une visite officielle.