«Je suis en contact avec l’Union européenne. J’entretiens des relations avec les Russes, les Chinois ; je parle presque à tout le monde sauf aux Etats-Unis. Tout ce que je veux, c’est du dialogue», a expliqué Abdallah Salem el-Badri en précisant que ces négociations ne devaient pas contrevenir à la législation de la concurrence de Washington.
Selon les prévisions d’Energy Intelligent Group, les Etats-Unis devraient intensifier plus que les autres pays leur extraction pétrolière. La part des pays non membres de l'OPEP dans la croissance du volume de production est de l'ordre de 60%, soit 500 000 tonnes au quotidien. Ainsi, des accords avec Washington pourraient stabiliser le marché où sévit une sérieuse surproduction de pétrole.
Il est à noter que, selon les experts en matière de la loi américaine de RIA Novosti, le dialogue avec l’OPEP est impossible puisque le ministère de l’Energie du pays n’est pas habilité à influencer le niveau de la production des producteurs privés.
La semaine dernière, la rencontre à Doha entre le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, et les représentants de l’Arabie saoudite, du Venezuela et du Qatar a abouti à un accord de fixation de la limite de la production au niveau moyen de janvier 2016 si les autres pays se joignaient à cette initiative. Cependant, l’Arabie saoudite a renoncé jeudi à ces accords. Le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel Ben Ahmed Al-Jubeir a annoncé que le pays n’était pas prêt à réduire la production. Mais si les autres pays le faisaient, le marché pourrait se stabiliser.