Lors d'un entretien accordé au journal Le Parisien, benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) a confié que les instances européennes et au premier plan la banque centrale, réfléchissait à l'utilité de son maintien. «De mon point de vue, les arguments en faveur du maintien du billet de 500 euros sont de moins en moins convaincants», a-t-il indiqué. Avant de préciser que l'institution de Francfort devrait trancher «prochainement» sur la question.
Une opinion largement partagée par le ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin. «Je le dis du point de vue français parce que je le vois en France, le billet de 500 euros est plus utilisé pour dissimuler que pour acheter» a-t-il déclaré à l'AFP. Un million d'euros en coupures de 500 euros ne pèse que 2 kilos, une aubaine pour les acteurs des réseaux criminels de toute nature qui peuvent transférer des sommes colossales sans grande difficulté. Évasion fiscale, blanchiment d'argent, financement du terrorisme... les griefs ne manquent guère contre le billet surnommé «Ben Laden» au Royaume-Uni. Seul l'Allemagne, où le billet demeure très utilisé, a fait part de son opposition à son retrait.
D'après la BCE, 613 millions d'unités circulent dans le monde. Cette coupure représente 30 % de la valeur totale des billets en euros en circulation (soit 307 milliards d'euros), contre 13,7% en 2002. Une réalité qui pourrait contraindre, si le retrait venait à être décidé, de mettre en place une échéance plus tardive. En attendant, les réactions sarcastiques des internautes autour de ce retrait ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux.