L'objectif est de lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Cette réforme à venir a été annoncée par le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, ce week-end. Elle vise également à interdire la circulation des billets de banques de 500 euros. Ce lundi, une lettre ouverte d'opposition à cette loi, publiée dans le journal Bild et intitulée «Enlevez vos main de notre argent», appelait les allemands à signer le texte, le découper et l'envoyer au ministre concerné.
La plupart des partis politiques d'Allemagne, des démocrates libéraux à l'extrême-droite du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) ont condamné ces mesures comme une attaque contre la protection de la vie privée. «Le cash nous autorise à rester anonyme au cours des transactions journalières. Dans une démocratie constitutionnelle, c'est une liberté qui doit être défendue», a déclaré le député du parti Vert, Konstantin von Notz, dans un message publié sur Twitter.
Ces limites de transaction d'argent liquide sont répandues en Europe
Le chef de la Banque centrale d'Allemagne, Jens Weidmann, s'est également opposé au projet gouvernemental. «Cela serait fatal que les citoyens aient l'impression que leur l'argent liquide leur soit progressivement retiré», a-t-il déclaré.
Ces limites de transaction d'argent liquide sont répandues en Europe. En France, la limite est passée de 3 000 à 1 000 euros en septembre dernier, en Italie, elle a été augmenté de 999,99 à 2 999, 99 sous l'actuel gouvernement.
En Allemagne, ces mesures vont à l'encontre des habitudes sociales de la population. Selon une récente étude de la Bundesbank, près de 79 % des transactions dans le pays se font en argent liquide. Ce taux est de 48 % aux Royaume-Uni. Dans un récent sondage de YouGov, 72 % des allemands ont déclaré penser qu'il était plus sur de payer en cash.