Riyad ne flambe plus. Selon le quotidien britannique The Financial Times, l'Arabie saoudite, envisagerait d'avoir recours à un premier crédit estimé à 5 milliards de dollars pour renflouer ses caisses en émettant des obligations sur le marché international.
Deuxième producteur mondial de pétrole après la Russie, l'Arabie saoudite a enregistré en 2015 un déficit budgétaire record de 98 milliards de dollars après la baisse de 60% de ses revenus pétroliers à 118 milliards de dollars.
Ryad a aussi adopté un budget 2016 en déficit de 87 milliards de dollars, mais Saudi Jadwa Investment estime qu'il atteindra plutôt 107 milliards.
Les réserves financières du pays ont ainsi atteint leur niveau le plus bas depuis quatre ans, après les retraits massifs nécessaires pour combler le déficit budgétaire qui s'est creusé avec la chute des prix du pétrole, explique l'AFP. Le royaume a vu ses réserves baisser à 611,9 milliards de dollars à la fin 2015, leur niveau le plus bas depuis 2011. Elles atteignaient encore 732 milliards de dollars il y a un an, rapporte Saudi Jadwa Investment.
En somme, si les prix du pétrole restent à leur niveau actuel, le déficit budgétaire du royaume pourrait atteindre 50% du PIB d'ici 2020.
Pour atténuer ses déficits, le royaume wahhabite a également pris des mesures d'austérité : les prix des carburants ont augmenté de 80% et ceux de l'électricité, de l'eau, du gaz et d'autres produits ont également progressé.
Trop dépendante des revenus générés par la vente de pétrole, qui représentent 73% de ses recettes, l'Arabie saoudite n'a pas su diversifier son économie.