Economie

Quatrième journée du Forum économique mondial de Davos

Une croissance mondiale qui menace de dérailler, un contexte géopolitique marqué par des attentats quasi quotidiens et la crise migratoire vont dominer la quatrième journée des travaux d'un forum de Davos à la sécurité renforcée.

Samedi 23 janvier

Le rendez-vous annuel des puissants de ce monde à Davos s’est terminé par une performance visuelle et musicale de la violoncelliste et compositeur Zoe Keating.

Alors que les nouvelles technologies ouvrent des perspectives dans le domaine de la santé et de la productivité, les intervenants à la session de Davos «Restons humains» discutent de la façon dont on peut s’assurer que notre humanité et notre caractère humain perdurent.

La directrice du Fonds monétaire internationale Christine Lagarde, le chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni George Osborne, le gouverneur de la Banque du Japon Haruhiko Kuroda et le ministre des Finance indien Arun Jaitley animent une discussion sur les perspectives globales de l’économie du monde.

Vendredi 22 janvier

Les citations marquantes de l’intervention du secrétaire de la Défense américain Ashton Carter :

Dans une époque de conflits violents et de menaces hybrides, quelles sont les priorités des programmes de sécurités nationaux et internationaux ? Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, Ashton Carter, secrétaire de la Défense américain et d’autres intervenants se sont réunis au forum de Davos pour en parler.

La conversation avec le secrétaire de la Défense des États-Unis Ashton Carter.

L’ancien ministre des Finances russe Alexeï Koudrine a noté que la Russie s’affaiblissait économiquement et que c’est dans le domaine technologique qu’elle souffrira le plus puisque «la dévaluation rend plus difficile l’achat de nouvelles technologies».

Au forum de Davos, Youri Troutnev, Premier ministre adjoint de la Russie, a expliqué que les conséquences de la crise et de la dévaluation de la devise russe ont favorisé des projets d’investissement puisque les prix sont moins élevés.

«Nous avons analysé ce qui se fait chez nos voisins, la Malaisie, Singapour, la Chine et le Japon, et avons adopté des lois sur les meilleures pratiques. Au final, plus de 300 milliards de roubles ont déjà été investis et plus de 200 milliards vont être dépensés dans le cadre de projets d’investissement. 30 milliards ont par exemple été alloués au port de Vladivostok depuis que ces lois ont été adoptées il y six mois. L’objectif total d’investissement est de 600 milliards de roubles et il est possible de tripler cette somme à l’avenir», a-t-il fait savoir.

Des intervenants de la session développée en partenariat avec France 24, intitulée «menace globale, solution locale ?», discutent des façons de répondre au terrorisme et aux idéologies extrémistes propagées à travers le monde.

Selon certaines estimations récentes, l’égalité des sexes ne sera atteinte que vers 2133. Les intervenants à la session «progresser vers l’égalité», à laquelle participait le Premier ministre canadien Justin Trudeau, ont discuté des politiques et partenariats à mettre en place, des stratégies à adopter, des questions de genre et des qualités requises aux avancées futures.

Une session spéciale a lieu dans la salle plénière du Forum pour célébrer l’anniversaire du campagne (RED), qui coopère avec les société privés pour lutter contre le SIDA. Parmi les intervenants, on s’attend à un discours de la part de Bono, leader de U2.

Conversation avec le Président mexicain Enrique Peña Nieto au forum de Davos à propos des priorités politiques et économique des dirigeants d’Amérique latine dans l’année à venir.

Conversation avec l’acteur et réalisateur Kevin Spacey autour de sa performance marquante dans la série télévisée House of Cards et la théâtralisation de la politique américaine pendant cette année électorale.

L’Europe fait face à un sérieux défi: comment attirer les chercheurs les plus brillants de l’extérieur du vieux continent et inverser la fuite des cerveaux ? Le professeur en Economie Hélène Rey, le mathématicien français Jean-Pierre Bourguignon, et d’autres, expliquent comment l’Europe peut se montrer plus concurrentielle et innovante grâce à la recherche créative, sans objectif de rapide application pratique.

Les citations marquantes de l’intervention du secrétaire d’Etat américain John Kerry :

Lors de son tour de parole au forum, John Kerry a expliqué que dans les mois qui viennent il est possible de mettre en œuvre les accords de Minsk et arriver au moment où les sanctions imposées contre la Russie peuvent être levées.

Plus tôt dans la journée Wolfgang Ischinger, président de la Conférence de Munich sur la sécurité, a fait savoir que de nombreuses entreprises allemandes se prononcent pour la levée des sanctions dès aujourd’hui, et pas dans un an.

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les persécutions, les conflits et la pauvreté ont forcé un record d’un million de personnes à fuir vers l’Europe en 2015.

Les gouvernements et organisations internationales ne peuvent pas relever ce défi sans le secteur privé qui est de plus en plus amené à jouer un rôle proéminent. Dans l’immédiat, il est nécessaire de sécuriser les voies d’arrivée d’une migration régulière, d’étendre la mobilité du travail, les réinstallations et les possibilités de formation. Qu’est-ce qu’il faut attendre de cette année ? La session consacrée à la crise des réfugiés va tenter d’y répondre.

Au tour du secrétaire d’Etat américain John Kerry de s’exprimer lors du forum de Davos.

Le ministre français de l’Economie Emmanuel Macron participe dans une discussion sur l’avenir des valeurs européennes devant la crise migratoire et le danger des attaques terroristes.

Lors du forum de Davos, le Premier ministre israélien a dit à la chargée des Affaires étrangères européenne que le bloc des 28 devrait prendre exemple sur les politiques menées par les Etats arabes dit «modérés» à l’égard d’Israël.

Benjamin Netanyahou a déclaré à Federica Mogherini que l’Union Européenne faisait preuve de «deux poids, deux mesures» lorsqu’elle s’occupe de l’Etat juif. Ces propos sont tenus quelques jours après que l’UE ait adopté une résolution qui prolonge la distinction entre Israël et les colonies. En réponse, Mogherini a affirmé que l’Union Européenne ne boycottait pas Israël.

Durant une série de réunion avec notamment le vice-président américain Joe Biden et le secrétaire d’Etat John Kerry, Benjamin Netanyahou s’est aussi attaqué à la Suède, une semaine après que son ministre des Affaires étrangères ait demandé à ce que des enquêtes soient menées concernant les «mises à mort extrajudiciaires» d’assaillants Palestiniens. «Il y a probablement plus de Suédois dans l’Etat islamique que d’Arabes israéliens» a affirmé le Premier ministre israélien. 

Comment la communauté internationale peut travailler à apporter la paix au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord ? C'est le sujet d’une séance plénière des participants au Forum.

Une discussion sur l’économie russe se déroule ce matin dans le cadre du Forum de Davos. Animée par l’ancien ministre russe des Finances Alexeï Koudrine, la réunion se concentrera sur les perspectives de croissance de la Russie dans un contexte de chute des prix du pétrole, ainsi que sur les nouveaux partenaires économiques de Moscou en Asie, et sur l’évolution de la coopération internationale en matière de sécurité.

Une session spéciale sur la politique monétaire et la croissance économique dans la zone euro est animée par le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi.

Jeudi 21 janvier

La session sur «les nouveaux impératifs du climat et du développement» de la deuxième journée du Forum économique mondial de Davos est animée par le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius.

Une réunion se tient au Forum de Davos afin de discuter de l’avenir des combustibles fossiles, avec la participation de Patrick Pouyanné, Directeur général de Total.

Le vice-président chinois Li Yuanchao s’exprime lors de la session spéciale sur l’émergence de nouveaux moteurs pour la croissance innovante dans l’économie mondiale.

Entretemps, Hubo, le robot qui marche seul continue à attirer les foules. Il a été développé par l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies pour venir en aide aux victimes de catastrophes.

La session spéciale, intitulée «un contrat social pour transformer notre monde d'ici 2030» a été lancé par les Nations unies au Forum de Davos. Le secrétaire général de l’organisation Ban Ki-moon présente l’agenda historique pour le développement durable qui expose une action commune concernant 17 objectifs de développement durable, adopté par 150 leaders mondiaux en septembre 2015.

Les citations marquantes de l’intervention du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou :

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'exprime sur les questions de géopolitique et de sécurité régionale.

Le Premier ministre britannique David Cameron s’exprime lors d’une session spéciale du Forum économique mondial de Davos nommée «Le Royaume-Uni dans le monde».

L’incertitude autour de la présence du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne a déjà été discutée plus tôt dans la journée lors de la session sur l’avenir de l’Europe.

Jean-Pierre Thomas, fondateur de Vendôme Investment et ancien associé-gérant de la Banque Lazard, ne s’est pas montré très pessimiste concernant l’avenir de l’économie mondiale.

«C’est que globalement la croissance de la Chine continue de marquer le pas mais le fait que la Chine passe d’une économie basée sur l’industrie vers une économie de services représente certes un ralentissement mais aussi une nouvelle diversification avec de nouveaux potentiels», a-t-il expliqué.

Ainsi, il est sûr de voir l’Europe mettre un terme aux sanctions l’année prochaine, et que les affaires entre l’Europe et la Russie seront plus facileS. D’après lui, on s’approche en ce moment petit à petit à la fin de «cette nouvelle guerre froide» et l’environnement global politique en sera amélioré.

Quant au prix du pétrole, qui inquiète tout le monde, Jean-Pierre Thomas ne croit pas qu’il pourra chuter en-dessous de 20 dollars. «Parce que l’OPEP est une organisation responsable et au bout du compte, l’Arabie saoudite sifflera la fin de la partie. Nous ne pouvons pas trop descendre, puisque les ressources de ces pays est le résultat de la multiplication du volume et du prix, un équilibre doit être conservé», a-t-il expliqué.

Le Premier ministre suédois Stefan Löfven partage son point de vue concernant la quatrième révolution industrielle et son expérience à Davos.

Pour Malek Maysarah Sukkar, président d’Averda, une entreprise spécialisée dans la gestion intégrée des ressources qui travaille beaucoup au Moyen-Orient et en Afrique, ce sont les économies des pays basées sur le pétrole qui connaissent une diminution de leurs revenus chaque jour. Cependant, après observation des marchés boursiers il reste optimiste.

Selon lui en effet, la politique dans ce domaine va bientôt changer. «La souffrance qui est vécue par toutes les économies basées sur le pétrole n’est pas durable», a-t-il expliqué.

Bien que l’économie russe ait été durement touchée par la crise pétrolière, Malek Sukkar a fait savoir qu’il cherchait en ce moment à pénétrer le marché russe, «puisqu’aujourd’hui est le meilleur moment pour le faire» pour un investisseur à long terme, comme le taux de change est actuellement favorable.

Selon le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, la Russie essaye de saper les négociations en vue de trouver une solution au conflit syrien, en incluant des groupes tels que la milice kurde YPG (Unité de protection du peuple).

Préoccupé par le problème du terrorisme, président du conseil de la corporation russe «Russian Machines», l'autrichien Siegfried Wolf a noté ne pas avoir constaté une adhésion forte à l’adoption d’une solution intégrée afin de le combattre.

«Il est très important d’avoir une liberté globale. Et si vous vivez en Europe et constatez la situation de réfugiés qui n’est pas bonne, il est nécessaire de trouver une solution pour que les gens puissent vivre dans leur propre pays et de les soutenir en ce sens, cela résoudrait de nombreux problèmes non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour l’avenir.»

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, livre son discours au cours de la session plenière du Forum.

La session spéciale sur l’avenir de Chypre s’est tenue avec la participation du président de l’île Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci.

L'Union européenne fait face à un danger de «dislocation» dans «les mois qui viennent» du fait de diverses crises qui la menacent, a averti jeudi le Premier ministre français Manuel Valls à Davos, citant notamment la crise des réfugiés, le terrorisme ou la possible sortie du Royaume-Uni.

Manuel Valls est à Davos pour parler de «tous les dangers qui peuvent amener à une dislocation du projet européen, pas dans quelques années, pas dans quelques décennies, mais dans les mois qui viennent», citant «la crise des réfugiés, le terrorisme, la montée des populismes», et «parmi les dangers, il y a bien sûr le Brexit», a-t-il dit devant quelques journalistes.

Avec AFP

Suivez en direct le débat sur l'unité de l'Europe qui fait face aux menaces à sa sécurité, à la polarisation politique et la fragmentation économique, présidé par le Premier ministre français Manuel Valls, son homologue grec Alexis Tsipras et le ministre allemand des Finances Wolfgang Schauble.

Le prix du pétrole sur les marchés mondiaux pourrait chuter jusqu’à 16-18 dollars le baril pour une courte période, a estimé l’ancien ministre des Finances russe Alexeï Koudrine, lors d’un petit déjeuner dans le cadre du Forum économique de Davos. Cependant, même dans ces conditions difficiles, l’économie russe pourra retrouver la croissance relativement vite, au terme d’un ou de deux ans, selon l’ex-responsable.

Mercredi 20 janvier

Le Vice-président des États-Unis, Joe Biden, livre ses «remarques» lors de la session plénière du Forum.

Le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif partage son point de vue sur les perspectives de l’Iran dans le cadre de la levée de sanctions et des récents développements régionaux.

Alors que plusieurs investisseurs se retiennent d’investir activement en Russie, Brian Kelly, le directeur de la Communication et des Relations internationales d’Ulmart, le numéro 1 du commerce électronique en Russie, a estimé que les possibilité offertes par le marché russe priment sur les obstacles présumés.

«Le gouvernement c’est le gouvernement, et les affaires ce sont les affaires. Il y a de nouvelles normes dans le monde, les dirigeants s’accordent pour ne pas être d’accord. Même maintenant, il y a beaucoup de coopération entre la Russie et l’Occident sur plusieurs sujets internationaux. Il faut donner une chance au business et ne pas le tenir en otage de l’opinion de certains dirigeants», a estimé Brian Kelly dans une interview à RT.

Suivez en direct une session plénière du Forum présidée par le Premier ministre de Canada Justin Trudeau.

«On ne peut pas tout mettre dans quatre ou cinq paragraphes, et les histoires de la Russie moderne ne peuvent pas être résumées en quatre paragraphes. C’est beaucoup plus complexe et nuancé», a estimé Tom Blackwell, le PDG de EM Communications, interrogé par RT dans le couloirs du Forum économique de Davos. Sa société, fondée à Londres, a depuis plusieurs années ouvert une antenne à Moscou.

Le responsable s’est également exprimé au sujet des sanctions européennes toujours en vigueur contre la Russie.

«Le problème des sanctions n’est pas tant dans le vrai impact qu’ils ont sur l’économie russe mais l’atmosphère et l’attitude qu’ils ont créé. Personnellement, je ne suis pas sûr qu’elles atteignent des résultats tangibles, et c’est pourquoi il faudrait qu’elles soient révisées», a souligné Tom Blackwell.

Le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a été le principal intervenant lors de la séance plénière consacrée à la situation économique et politique de l'Iran, au lendemain de la conclusion des accords de Vienne.

Dans une conférence de presse à Davos, le Premier ministre sri-lankais Ranil Wickremesinghe a partage sa perception de la quatrième révolution industrielle et de la situation économique de son pays.

Le président russe a félicité, tout en ironie, les membres du Cabinet des ministres russes de ne pas s’être rendus au Forum de Davos. Vladimir Poutine a noté que plusieurs ministres sont par contre présents à la séance plénière du Forum des entrepreneurs russes.

«Apparemment, on n’avait pas assez d’argent pour les billets d’avion. On économise. C’est bien, il faut travailler depuis la maison», a souri le dirigeant.

L’Union européenne se retrouve actuellement «en face du plus sérieux défi de son histoire», a estimé le président allemand Joachim Gauck, en se prononçant sur le sujet de l’immigration.

Le responsable a cependant souligné que tous les pays de l’UE pouvaient tirer profit de cette situation, qui peut s’avérer être un «moteur pour le progrès et la croissance économique». Il a cité comme exemple réussi l’Allemagne d’après-guerre, qui a accueilli des milliers de migrants travailleurs de Turquie.

Le président allemand Joachim Gauck prend la parole sur la question migratoire lors de la session plénière.

Quelques 2 500 personnalités du monde politique et des affaires se sont réunies dans la station de ski suisse pour aborder les sujets d’actualité au début d’une année 2016 qui s’annonce difficile. Intitulée «Maîtrise de la quatrième révolution industrielle», la réunion devra en fait se consacrer aux incertitudes liées à la difficile situation de l’économie mondiale, gravement affectée par la chute continue des prix du pétrole.

En savoir plus : Au lieu de la «révolution industrielle», Davos se penche sur l’imminente crise économique