Economie

Le rouble retrouve ses niveaux de décembre 2014

Suite à la levée des sanctions contre l’Iran, et la hausse annoncée de ses exportations de pétrole, la monnaie russe a connu un regain de faiblesse, atteignant ses faibles niveaux de la fin de l’année 2014.

Le rouble n’en finit pas de se déprécier face à l’euro et au dollar et semble poursuivre son interminable descente aux enfers. Le 18 janvier, il fallait débourser plus de 79 roubles pour pouvoir acheter un dollar. Le schéma est pratiquement identique face à l’euro, qui se négocie au-delà de 86 roubles alors que l’été dernier seulement, il en valait près de 50.

Pourtant, d’après les dernières estimations du gouvernement russe, le PIB devrait reculer de 0,8% cette année, après un recul beaucoup plus marqué de 3,7% pour l’année 2015. Mais compte tenu de l’évolution défavorable du rouble, le gouvernement a déjà annoncé cette semaine avoir préparé des coupes supplémentaires dans ses dépenses. Le budget 2016 de l’Etat russe a été calculé sur la base d’un baril de pétrole à 50 dollars alors qu’il est aujourd’hui sous la barre des 30 dollars.

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«Cet ajustement n'est pas une surprise vu la faiblesse des cours du pétrole», a expliqué l’analyste de la banque Alfa, Dmitri Dolguine. «La question, c'est quelles sont les mesures qui vont être prises à la suite de ces révisions», a-t-il précisé.

La fébrilité du marché de l’or noir s'est accrue ces derniers jours alors que Téhéran devrait recommencer à pouvoir exporter son pétrole sur le marché international en raison de la levée des sanctions qui touchaient l’Iran depuis près d’une décennie.

Jusqu’à présent l’Iran ne pouvait exporter son pétrole qu’à destination de quelques pays d’Asie, notamment la Chine, la Corée du Sud, le Japon et l’Inde, mais les autorités affichent désormais ouvertement leur ambition de reprendre leurs exportations à destination de l’Europe.

D’après les intentions du gouvernement iranien, le volume de pétrole exporté devrait passer de 1 à 3,4 millions de barils par jour.

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Avec l’arrivée de ce nouvel acteur sur le marché du pétrole et donc une offre augmentée, la baisse de ces dernières semaines devrait s’amplifier. A moins que cette augmentation de l’offre de pétrole ne soit déjà incluse dans les cours actuels.