La levée des sanctions imposées contre l’Iran lui permet désormais de vendre son pétrole sur l’ensemble du marché international. Si auparavant, Téhéran ne pouvait exporter qu’à destination de quelques pays d’Asie, notamment la Chine, la Corée du Sud, le Japon et l’Inde, son gouvernement affiche désormais son ambition de revenir sur le marché européen.
D’après les intentions du gouvernement iranien, le volume de pétrole exporté devrait passer de 1 à 3,4 millions de barils par jour.
Avec l’arrivée de ce nouvel acteur sur le marché du pétrole et donc une offre augmentée, la baisse des dernières semaines devrait s’amplifier.
Cette nouvelle a provoqué le krach du principal indice boursier arabe, le Tadawul All Share d’Arabie saoudite. Hier 17 janvier, il a perdu 5,4 %, ce qui porte sa baisse cumulée depuis le début de l’année à 20%.
Les autres bourses du Moyen-Orient n’ont pas été épargnées. Au Qatar, l’indice DSM 20 a cédé 7,2 % et la Bourse de Dubaï a clôturé sur un repli de 4,6%.
D’après les estimations des experts, la raison principale de la chute est la concurrence que vont désormais se livrer l’Arabie saoudite et l’Iran pour se partager le marché pétrolier.
L’année dernière, le FMI avait révélé que Riyad avait besoin d’un cours de 106 dollars pour un baril pour équilibrer ses recettes et ses dépenses. Pourtant, il semble que son gouvernement est prêt à perdre de l’argent pour garder ses parts de marché, car le prix du pétrole est passé sous la barre des 29 dollars et continue de baisser de jour en jour.
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