Economie

Politico : l’UE face au refus de la France et de la Belgique d'arrêter les importations de gaz russe

Face à la proposition de l’UE d’interdire l’achat de gaz russe, la France et la Belgique, principaux importateurs de GNL russe, refusent de soutenir cette mesure sans garanties sur ses conséquences économiques et juridiques, selon Politico. Plusieurs États membres s'inquiètent de l'impact de ces mesures.

La France et la Belgique, les deux principaux importateurs européens de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, refusent de soutenir l'interdiction d'acheter du gaz à la Russie proposée par l'Union européenne, a rapporté Politico le 4 juin. Selon le journal américain, les autorités de ces deux pays européens exigent davantage d'informations confirmées sur les conséquences économiques et juridiques de cette interdiction.

Ainsi, Politico, citant des sources, indique que Paris préfère mettre en œuvre une stratégie de recherche de sources d'énergie alternatives. Dans le même temps, les autorités belges prévoient d'obtenir un rapport sur les conséquences d'un abandon du gaz russe avant de prendre une décision. Le journal américain a également souligné qu'il serait extrêmement important pour la Commission européenne d'obtenir le soutien à sa proposition de quatre pays, à savoir la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Espagne.

Politico suggère que la Hongrie et la Slovaquie pourraient tenter de faire échouer cette interdiction afin de continuer à importer de l'énergie russe. Par ailleurs, d'après le journal américain, de nombreux responsables politiques et industriels européens appellent à un retour à l'énergie russe après la fin du conflit ukrainien, invoquant le coût élevé de l'électricité et les difficultés économiques des pays européens.

Le 5 mai, la Commission européenne a annoncé la préparation d'un projet visant à interdire l'achat de gaz russe. Ces mesures prévoient l'abandon des importations d'énergie russe à partir de fin 2027. Cette décision a été critiquée par certains dirigeants européens. Le 24 mai, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a ainsi écrit sur Facebook que les mesures prises par l'UE pour renoncer au gaz russe risquaient de faire doubler la facture d'électricité des ménages et quadrupler celle du gaz.