Economie

France : le résultat net de TotalEnergies en chute de 18% au premier trimestre

Mettant en avant un contexte de baisse des prix du pétrole et d’incertitudes liées à la guerre tarifaire lancée par Donald Trump, TotalEnergies a annoncé ce 30 avril un résultat net ajusté en recul de 18% au premier trimestre. Le groupe d'origine française a également annoncé le maintien de ses rachats d'actions.

Dans un communiqué de presse publié ce 30 avril, TotaEnergies a annoncé un résultat net ajusté en recul de 18 % au titre du premier trimestre 2025, notamment plombé par les prix du pétrole et des marges de raffinage.

« Dans un contexte d'incertitudes géopolitiques et macro-économiques à la suite de la mise en place de tarifs douaniers par les États-Unis, les perspectives d'évolution de la demande de pétrole sur l'année 2025 sont en baisse », a indiqué le groupe dans son communiqué. « Les marchés du pétrole demeurent volatils entre 60 et 70 dollars le baril et les marges de raffinage et pétrochimiques devraient rester déprimées », est-il également stipulé.

En termes de production, le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué, met en exergue une « montée en puissance des projets au Brésil, aux États-Unis, en Malaisie, en Argentine et au Danemark » avec les démarrages du champ de Ballymore (États-Unis) et « au troisième trimestre » de celui de Mero-4 (Brésil).

TotalEnergies entend rassurer ses actionnaires

En bourse, l’action du groupe reculait de près de 3,7 % ce 30 avril au matin. « Le taux de distribution aux actionnaires de 40 % du cash-flow n’est pas remis en question », a assuré le patron du groupe, Patrick Pouyanné, cité par Reuters, lors d’une conférence avec des analystes.

Dans le communiqué de Total, Pouyanné annonçait la confirmation par le Conseil d’administration de la « distribution d’un premier acompte sur dividende de 0,85 euro par action au titre de l’exercice 2025 en hausse de 7,6 % par rapport à 2024 ».

Le PDG avait ajouté qu'avait été « décidée la poursuite des rachats d'actions jusqu’à 2 milliards de dollars pour le deuxième trimestre, malgré un environnement en baisse sous les 70 dollars le baril de Brent depuis le début du mois d’avril et un contexte géopolitique et macro-économique incertain ».

La dette du groupe en hausse

Défendant des « résultats solides », la multinationale d'origine française avait également annoncé maintenir son objectif de croissance « de plus de 3 %» de sa production d’hydrocarbures en 2025, et ce malgré des «maintenances planifiées plus importantes qu’au premier trimestre ». Même tonalité du côté des investissements « nets de 17 à 17,5 milliards de dollars » que le groupe entend réaliser cette année, notamment dans les « énergies bas-carbone ».

Cités par Reuters, les analystes de la RBC et de Jefferies soulignaient quant à eux l'augmentation de la dette nette de TotalEnergies qui s’établissait fin mars à 20,1 milliards de dollars contre 14,2 milliards un an plus tôt.