Economie

La Syrie crée un impôt sur le chawarma pour maintenir son économie à flot

Après avoir perdu une grande partie de ses revenus en pétrole et gaz à Daesh, la Syrie cherche toutes les occasions pour renflouer ses caisses. Le gouvernement a introduit une taxe sur le chawarma, plat traditionnel arabe à base de viande grillée.

«La semaine dernière, j'ai du payer 220 livres syriennes (0,90 euros) pour mon sandwich chawarma au lieu des 200 habituels et le propriétaire du restaurant m'a dit qu'une nouvelle taxe «pour la reconstruction» de 10% était désormais imposée sur chaque sandwich», a déclaré un résident de la capitale Damas à l'AFP.

En plus de ce nouvel impôt, le gouvernement syrien a également réduit les subventions pour le pain et mis en place une hausse des prix pour l'eau et l'électricité.

Le réseau de télévision appartenant à l'Etat a lui, doublé ses frais mensuels pour ses 4,5 millions d'abonnés. Cependant, le journal d'opposition Syria Report estime que 40 pour cent du réseau de télévision a été endommagé.

Le gouvernement a également ordonné une réduction de la consommation d'énergie dans les organismes de l'Etat et mis fin à des milliers de contrats temporaires.

Par ailleurs, Damas a augmenté ses exportations d'agrumes vers la Russie après que Moscou a interdit les importations de produits alimentaires en provenance de Turquie.

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Selon Fares Chehabi, chef de la chambre des industries de la Syrie, le pays est prêt à envoyer «700 000 tonnes d'agrumes, principalement des oranges sur le marché russe».

Toutes ces mesures visent à récupérer 280 millions d'euros au budget de l'Etat.

L'économie syrienne a été gravement atteinte par la guerre civile qui a débuté en Mars 2011 dans le sillage du «Printemps arabe».

Le conflit a provoqué la mort de 250 000 personnes et entraîné le déplacement de plus de quatre millions de réfugiés.