Le coût croissant du service de la dette, combiné à la nécessité de réemprunter davantage pour pallier la hausse des taux d'intérêt, pourrait entraîner la Grande-Bretagne dans une «spirale mortelle de la dette», a rapporté le Financial Times (FT) le 21 janvier, citant les déclarations du fondateur du fonds spéculatif Bridgewater Associates, Ray Dalio.
Selon le FT, les coûts d'emprunt à 10 ans pour le Royaume-Uni ont fortement augmenté ces derniers mois, passant de 3,75% à la mi-septembre à 4,93% début janvier «leur plus haut niveau en 16 ans», et ce alors que les paiements annuels liés à la dette du pays ont dépassé le seuil des 100 milliards de livres sterling (118 milliards d'euros).
«Il semble que l'on s'achemine vers une spirale mortelle de la dette, car il faudra soit emprunter davantage pour assurer le service de la dette, soit réduire d'autres dépenses, soit encore augmenter les impôts», a précisé le milliardaire américain.
Le Royaume-Uni perd ses millionnaires
Ray Dalio a appelé les autorités britanniques à réduire le déficit budgétaire (qui devrait s'élever à 4,5% pour l'exercice en cours), avertissant que, dans le cas contraire, la situation pourrait devenir encore plus menaçante.
«Lorsque vous devez emprunter de l'argent pour rembourser de vieilles dettes, les taux d'intérêt augmentent, les coûts du service de la dette augmentent, et vous devez donc emprunter davantage pour rembourser», a insisté l'investisseur américain.
Le 17 janvier, The Times, citant le cabinet d'analyse sud-africain New World Wealth, rapportait que le Royaume-Uni perdait en moyenne un millionnaire toutes les 45 minutes en raison de la politique fiscale du parti travailliste, mise en œuvre par le Premier ministre Keir Starmer qui est entré en fonction en juillet dernier.
Selon le quotidien britannique, un total de 10 800 millionnaires ont quitté le Royaume-Uni l'année dernière, soit une augmentation de 157% par rapport à 2023, précisant que le pays avait perdu un nombre «record» de millionnaires après l'arrivée de Starmer.