«Un taux de change flottant, à notre avis, est une aubaine», a déclaré le 6 juillet Elvira Nabioulina, présidente de la Banque centrale de la Fédération de Russie, lors du congrès financier de l’institution à Saint-Pétersbourg.
Alors que le rouble est malmené depuis plusieurs jours face aux monnaies occidentales et asiatiques, la patronne de la Banque centrale russe a estimé qu'il n'y avait «aucun risque» pour la «stabilité financière» qui justifierait une intervention de sa part. Laisser libre cours à ces fluctuations «permet aux changements externes, aux chocs externes, d’être plus facilement absorbés par l’économie», selon Elvira Nabioulina.
Un euro vaut à présent 100 roubles
«Pour nous, tout taux de change est acceptable, nous en tenons compte lorsque nous prenons une décision de politique monétaire», a insisté l'économiste. «Nous arrivons à la conclusion que le régime de politique monétaire de ciblage de l’inflation et le taux de change flottant est efficace tant en période de crise, de bouleversements, qu’en période de transformation structurelle comme celle que nous traversons actuellement», a-t-elle développé, soulignant qu'il fallait avant tout «observer la dynamique du commerce extérieur».
Après une chute brutale au début de l'intervention russe en Ukraine, suivi d'un rebond de plusieurs mois, le rouble s'est progressivement dévalué face aux devises occidentales. Ce 7 juillet, 1 rouble équivaut à 1 centime d'euro.