La banque d'investissement américaine Goldman Sachs a diffusé le 27 mars un rapport selon lequel les systèmes d'intelligence artificielle (IA) génératifs tels que ChatGPT pourraient déclencher un boom de la productivité à l'échelle planétaire, qui pourrait correspondre à 7% du PIB mondial sur dix ans.
Ce faisant, le recours accru à cette technologie pourrait également entraîner «une perturbation significative» du marché du travail.
Des centaines de millions d'emplois «menacés» par l'IA ?
Comme le rapporte le Financial Times, qui a analysé le rapport en question, ce sont près de 300 millions de travailleurs à temps plein qui pourraient être menacés par les processus d'automatisation permis par l'IA.
Selon Joseph Briggs et Devesh Kodnani, les auteurs de l'étude, les avocats et les personnels administratifs seraient les premiers exposés aux licenciements massifs causés par le recours aux intelligences artificielles.
Le journal économique britannique note à ce sujet que les possibilités découlant de l'IA pourraient ainsi être à l'origine d'«une nouvelle classe de cols blancs dépossédés qui risquent de subir un sort similaire à celui des travailleurs de l'industrie manufacturière dans les années 1980».
Les pays développés sont les plus exposés
En raison de la place plus importante qu'occupent les professions manuelles dans les pays en développement, ce sont en effet les pays riches qui sont les plus exposés aux premières conséquences des intelligences artificielles sur le marché de l'emploi.
Ainsi, comme le relève Le Figaro, alors que «18% du travail dans le monde pourrait être automatisé par l'IA», le taux atteindrait plus de 25% au Japon, en Israël ou à Hong Kong, mais plafonne à moins de 15% en Inde, au Kenya ou encore au Vietnam.