Le groupe du G7 a appelé ce 4 novembre les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production pour contribuer à faire baisser les prix, un mois après la décision de l'Opep+ de réduire drastiquement ses extractions d'or noir.
Augmenter la production doit contribuer à «réduire la volatilité des marchés de l'énergie» dans le contexte du conflit en Ukraine, indiquent dans un communiqué les ministres des Affaires étrangères du groupe réunis en Allemagne, à Münster.
Le G7 entend également finaliser «dans les semaines à venir» la mise en œuvre du mécanisme de plafonnement du prix du pétrole russe. Le but de ce mécanisme inédit, mis sur les rails cet été sous l'impulsion de Washington, est de limiter les revenus de Moscou liés à la vente des hydrocarbures.
L'Opep non alignée sur Washington
Pour finaliser le dispositif, vigoureusement critiqué par Moscou, les Occidentaux doivent notamment déterminer à quel niveau doit se situer le plafonnement, qui devra être fixé au-dessus du coût de production, afin que la Russie garde un intérêt à vendre son pétrole sur le marché.
La décision prise début octobre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l'Arabie saoudite, et leurs dix partenaires incluant la Russie, de sabrer les quotas de production, au moment où les prix du brut étaient en train de baisser, avait constitué un camouflet pour Washington. En effet, les pays producteurs avaient conjointement décidé le 5 octobre de baisser leur production de 2 millions de barils par jour.
L'administration américaine du président Joe Biden, qui espérait une baisse des prix à l'approche des élections de mi-mandat, avait reproché à Riyad de fournir à Moscou un «soutien économique» en l'aidant à se financer grâce à un prix du pétrole élevé.