Le gouvernement canadien a ordonné le 2 novembre à trois entreprises chinoises de céder leur participation dans des sociétés canadiennes du secteur des minéraux rares, invoquant des raisons de «sécurité nationale».
D’après un communiqué consulté par l’AFP, les entreprises concernées sont Sinomine (Hong Kong) Rare Metals Resources, Chengze Lithium International et Zangge Mining Investment (Chengdu).
Le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne, cité par l’AFP, a affirmé que cette décision a été prise après des examens menés «de façon approfondie» par les organismes canadiens chargés de la sécurité nationale et du renseignement, a justifié.
«Le Canada continuera d'accueillir les investissements étrangers directs, mais agira de manière décisive dans le cas d'investissements constituant une menace pour notre sécurité nationale et nos chaînes d'approvisionnement en minéraux critiques, au niveau national comme à l'étranger», a également déclaré le ministre.
31 minéraux déterminés comme «critiques»
Cette annonce survient cinq jours après que le Canada a annoncé un durcissement de ses réglementations en matière d'investissements sur les minéraux rares pour les entreprises d'Etat étrangères.
La semaine dernière, le gouvernement avait fait savoir que les investissements des entreprises publiques étrangères dans les «minéraux critiques» canadiens ne seraient désormais approuvés qu'«à titre exceptionnel». Ottawa a créé une liste de 31 minéraux dits «critiques» pouvant affecter «la prospérité économique durable du Canada». Elle comprend notamment le cobalt, le lithium et le manganèse utilisés dans la fabrications des panneaux solaires, des éoliennes et des batteries de véhicules électriques.
Au cours des deux dernières décennies, la Chine, principal producteur mondial de terres rares, a investi des milliards de dollars au Canada.