La hausse des prix s'est emballée en Italie en octobre, passant à 11,9% sur un an, un record depuis mars 1984, selon une estimation provisoire publiée ce 28 octobre par l'Institut national de la statistique (Istat). L'inflation a été tirée principalement par la flambée des prix de l'énergie qui ont bondi de 73,2% en octobre, après une hausse de 44,5% le mois précédent.
Dans une moindre mesure, les produits alimentaires, qui ont accéléré leur hausse à 13,1% contre 11,4% en septembre, ont également alimenté l'inflation. A l'inverse, les prix des services récréatifs, culturels et de soins personnels ont ralenti leur hausse, qui est passée de 5,7% en septembre à 5,1% en octobre.
En septembre, l'inflation s'était élevée à 8,9% sur un an, sous l'effet de l'augmentation accrue des prix alimentaires. L’Istat précise que sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 3,5% en octobre. L'indice d'inflation calculé selon les normes harmonisées de l'Union européenne (IPCA) progresse en octobre de 4% sur un mois et de 12,8% sur un an. Cependant la Banque d'Italie prévoit qu’en 2022, (de janvier 2021 à janvier 2022) l'inflation ne devrait s'élever qu’à 8,5% en moyenne avant de reculer, sous l'effet d'une «stabilisation graduelle des prix de l'énergie », à 6,5% en 2023 et 2,3% en 2024.
Nouveau chef du gouvernement, Giorgia Meloni s'est engagée à renforcer les mesures de soutien aux ménages et entreprises, aussi bien pour les factures d’énergie que pour le carburant.
Son prédécesseur Mario Draghi avait adopté en septembre un nouveau train de mesures de 14 milliards d'euros pour atténuer l'envolée des prix de l'énergie, portant à 66 milliards d'euros le total des aides consacrées à cet effet par l'Italie.