Reçu sur la chaîne de télévision CNews ce 25 octobre, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a chiffré le coût de l’aide aux entreprises dans le contexte de l’envolée des coûts énergétiques à 10 milliards d’euros.
Il a ainsi expliqué que l’Etat prendrait en charge «jusqu’à un certain plafond» la facture énergétique des entreprises sans préciser à quelle hauteur. Le gouvernement avait déjà prévu à partir du 1er juillet 2022 une enveloppe de trois milliards d'euros pour les entreprises confrontées à des difficultés pour payer leurs factures d'énergie, dès lors que celles-ci dépassent 3% de leur chiffre d'affaires.
Ces aides, tout comme le bouclier tarifaire pour les particuliers, sont notamment financées par le prélèvement des «rentes» des énergéticiens, dont les bénéfices ont explosé avec l'explosion des prix.
Mais sur trois ans, le coût de la crise énergétique pour les finances publiques aura été beaucoup plus important. Le 10 octobre, à l’Assemblée nationale, en plein débat sur le budget 2023, Bruno Le Maire, cité par Reuters avait déclaré : «Au total, en 2021, 2022, 2023, nous aurons dépensé 100 milliards d'euros pour protéger nos compatriotes contre la flambée des prix.» Il avait aussi avancé que la mise en place du bouclier tarifaire avait permis en 2022 à la France d’avoir le niveau d’inflation (6,2%) le plus bas de la zone euro (10%).
Mais ce 25 octobre sur CNews, le ministre a rejeté l’idée d’un retour au «quoiqu’il en coûte» selon l’expression utilisée par Emmanuel Macron pour désigner les soutiens budgétaires, notamment via un financement du chômage partiel, accordés pendant la période de la pandémie.