Economie

Le PIB de la Russie chute de 4% sur un an au deuxième trimestre

Selon les données de l’agence publique des statistiques Rosstat, le produit intérieur brut de la Russie a baissé de 4% au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2021. La Banque centrale de Russie est néanmoins optimiste pour le futur.

Le produit intérieur brut (PIB) de la Russie s'est contracté de 4% au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2021, selon une estimation statistique officielle publiée le 12 août par Rosstat, l’agence publique russe des statistiques. Le PIB s'est élevé «à 96% [de sa valeur] à la même période en 2021, selon les estimations préliminaires», a déclaré Rosstat dans un communiqué, ajoutant qu'une évaluation plus complète serait publiée le 9 septembre.

Il s'agit des premiers chiffres portant sur la croissance sur un trimestre plein en Russie depuis le lancement de l'offensive miliaire de Moscou contre l'Ukraine le 24 février, déclenchant un alourdissement des sanctions occidentales.

Dans le détail, le commerce de gros a diminué de 15,3%, le commerce de détail de 9,8%, l'approvisionnement en eau, l'assainissement, la collecte de déchets et leur recyclage, ainsi que les activités de dépollution ont diminué de 8,9%, le trafic passagers a baissé de 5,3%, le secteur manufacturier de 3,3% et le trafic de marchandises de 2,9%.

Plus tôt, Rosstat avait confirmé l'estimation de la croissance du PIB de la Russie à 3,5% au premier trimestre. La Banque centrale russe a indiqué s'attendre à une contraction du PIB comprise entre 4% et 6% en 2022, puis entre 1% et 4% en 2023, avant une remontée à partir de 2024. «Le déclin du PIB atteindra un plancher lors des six premiers mois de 2023», a ainsi estimé le vice-gouverneur de la Banque centrale de Russie, Alexeï Zabotkine.

«L'économie se dirige vers un nouvel équilibre à long terme [...] Avec la transformation de l'économie, la croissance reprendra», a-t-il ajouté. Les sanctions occidentales, qui ciblent notamment les secteurs énergétique et bancaire russes, ont eu un impact sur les chaînes logistiques et les exportations.

L'inflation a atteint en avril son plus haut niveau dans le pays en deux décennies, avant de ralentir. Elle reste toutefois élevée, atteignant 15,1% en juillet sur un an.