Président du Pérou dans les années 1990, Alberto Fujimori a présenté dans le cadre de sa politique du développement social un programme visant à assurer aux Péruviens l’accès gratuit aux vasectomies et ligatures des trompes. La stratégie censée lutter contre la pauvreté et renforcer les droits des femmes aurait dû être mise en œuvre selon un principe de volontariat. Pourtant, des centaines des femmes péruviennes témoignent du contraire. Beaucoup d’entre elles racontent les horreurs qu'elles ont connues, expliquant avoir été enlevées et stérilisées de force et se plaignant des souffrances physiques qu’elles endurent depuis. Les défenseurs de Fujimori prétendent que les chiffres des stérilisations forcées sont largement exagérés et accusent les Etats-Unis et les ONG féministes d’avoir largement financé le projet. Les enquêteurs ont découvert des documents prouvant que le ministère de la santé publique péruvien avait déterminé des quotas de stérilisation et que des médecins étaient rémunérés pour le respect de ces quotas. Quelle que soit la véruté, il y a une chose qui ne peut pas être cachée, c'est la peine que ces femmes stérilisées éprouvent tous les jours et qui est réelle.